dimanche, juin 05, 2011

Le best du meilleur 2011 (arrêt sur image : mai)

(J'ai tellement merdé en réalisant ce post que, si vous trouvez des erreurs, notamment dans les liens, signalez-les moi s'il-vous-plait! Merci in advance!  ;-) 


Pour la première année, Little Reviews adopte le concept du Top of the Top évolutif.

Autrement dit, progressivement, au fil de l'année, un classement s'établit via la mise à jour de ce message. Il reprendra les coups de coeurs parfaitement subjectifs. Et veillera aussi à ne pas vous envoyer vers ce que vous connaissez déjà trop bien!
Au départ de petites synthèses, ce Best Of organisera donc les renvois nécessaires vers les chroniques déjà réalisées. Et, mois par mois, les nouveautés se détacheront d'une manière ou d'une autre!

Afin d'encore mieux défricher, voici des liens pour toutes les chroniques reprises dans un classement selon les notations attribuées :
9/10, c'est ici
8/10, c'est ici
7/10, c'est ici
6/10, c'est ici
5/10, c'est ici
4/10, c'est ici
3/10, c'est ici
2/10, c'est ici


1. King Creosote and John Hopkins
Diamond Mine
10/10
D'une pureté absolue et vibrante, la voix de King Creosote ouvre l'espace et, souvent, s'enroule, s'accouple et se nourrit d'autres voix en contrepoint. Sa musique hameçonne les âmes, appâtées par les langueurs des harmoniums et accordéons.
Pour le Diamond Mine de King Creosote et John Hopkins, les deux auteurs ont consacré huit ans à chercher et trouver le 'Graal' diapason. L'expérimenté folkeux écossais est discrètement porté par le magicien électronique qui s'est littéralement effacé au profit d'une des oeuvres les plus prenante de ce début de siècle.




2. Sleepingdog
With Our Heads In The Clouds And Our Hearts In The Fields
9,6/10


Même schéma ici puisque Sleepingdog est constitué de la chanteuse belge Chantal Acda dont le compagnon d'aventure (dans le sens artisanal du Moyen-Age) n'est autre ici que Adam Wiltzle, un des piliers du grand groupe Stars of The Lid (où il collabore avec d'autres membres de Windsor for The Derby et Bedhead) (AMG).
On doit à Stars of the Lid des chefs d'oeuvre comme And Their Refinement of The Decline - 2007).




3.Rauelsson w/ Peter Broderick  
Réplica
9,5/10




Au lieu d'une série de chansons, on écoute une véritable oeuvre, habitée de l'ambiance que Pëter Broderick sait si bien construire avec ses piano et cordes en résonance, ses synthés discrets et ses touches de violoncelle triste. "Songs by Raúl Pastor Medall - Interludes and improvisations by Peter Broderick", comme dit sur un blog consacré aux innombrables collaborations de Broderick.
C'est poignant. Et beau.




4. Moritz Van Oswald Trio
Horizontal Trio
9,5/10


Orages jazzy-junk-techno se déployant dans l'espace proto-krauto-funk, les cinq structures de l'oeuvre de ce trio infernal me font un effet invariable : la transe infernale s'installe en une ronde de jubilation sardonique et de dandinement animalesque et de fascination primitive.




5. Mamiffer
Mare Descendrii
9,4/10



Départs de fugues à pleurer, notes franches, rondes et isolées de pianos, drônes à muscles rigides constitués comme pour héberger ces notes volantes, voix écorchées hissées des tréfonds de l'univers : les cinq morceaux de Mare Descendrii sont d'une immense beauté. Ils ont simplement besoin de messagers et missionnaires qui iraient par vaux et chemins. Il n'y a pas de beauté sans le feu qui consomme les auteurs, ici, Aaro Turn (Isis) et Faith Colloccia (Pyramids).
Lire la chronique et liens documentaires + liens d'écoute.






6 . Destroyer
Kaputt
9,2/10


Ce neuvième (ou dixième?) album est le sommet (temporaire?) d'une carrière fascinante qui a vu le Canadien se construire un style unique estampillé par une voix (parlante et chantante) qui l'est tout autant. Plus question ici, de rock, d'électro, de jazz ou de pop (voire, de variétés). L'homme touche à tout, le fusionne et le magnifie dans des registres différents.




7. Son Lux
We Are Rising
9,1/10



Son Lux serait-il en train de prendre le relais d'un Sufjan Stevens qui vogue vers d'autres cieux alambiqués et respectables? C'est bien possible. Le new-Yorkais oginaire du Colorado (My Space), avec ce troisième album, relève le défi de produire sa dizaine de titres en juste un mois, un défi lancé par les Australiens de RPM. Etonnant puisque We Are Rising prend ainsi le relais d'un premier album dont la gestation fut de quatre ans...
Lire la chronique, écouter et suivre des liens documentaires.




8. 2562
Fever
9,1/10


A Berlin, Dave Huismans ainsi à des années lumières des oeuvres portant l'étiquette dubstep. Ce Hollandais volant qui culmine au-dessus de la famille est une formidable découverte musicale, porte d'accès robotique et sensuelle. Expérimentale, peut-être. Mais simple d'accès, tout aussi certainement!





9. Ponytail
Do Whatever You Want All The Time
9/10


Ponytail est un modèle de Deerhof en positif. Deux guitares qui galopent à fond de caisse, une fille qui scande des hymnes surréels, cela reste le fondement. Mais, néanmoins, depuis l'album précédent, bien de l'eau a coulé sous les ponts. Acclamé en 2008, Ice Cream Spiritual se caractérisait surtout par son énergie et sa joyeuse fusion de pop, rock, funk, ska, rythmes africains dévoyés.




10. Found
Factorycraft
9/10


Cette voix masculine qui rocaille et qui souvent s'orne en écho d'un pendant féminin. Ces rythmes électroniques simples. Cette basse très ronde. Cette guitare qui rippe à la Velvet mais dans un contexte mellow. L'ensemble, très arty, remarquablement maîtrisé, fonctionne comme une usine à nostalgie




11. Cheveu
1000 Mille
9/10


Avec 1000 mille, le groupe français, qui était au bord du gouffre, fait un grand pas en avant. Son bordel se professionnalise. Toujours aussi explosé et explosif, il gagne en efficacité et s'est dégraissé de l'inutile et de toutes les poses "originales par souci d'originalité".




12. Tim Hecker
Ravedeath, 1972
9/10


Illustré en photos.





13. Tim Cohen 
Magic Trick 
9/10


Un hymne à la chanson américaine, zigzaguant entre le feu de camp, Leonard Cohen, Johnny Cash, Adam Green; Jeffrey Lewis et Iggy Pop. Faite de rien, de lead guitars discrètes, de Farfisa ténu ou de chant en contrepoint féminin , la musique nue mais cinématique habille de superbes compositions.




14. Le Corps Mince De Françoise
Love and Nature
9/10


Ca n'invente rien. C'est imprégné de menthe et de peppermint. Et toutes les compos sont aussi catchy les unes que les autres! Ca fait courir dans le salon autour de la table basse. Bien entendu, en fin d'année, il ne figurera dans aucun best. Trop léger! Pas assez captivant! Alors écoutez dans l'espace temps réduit! Hédonisez! Epicurez! De suite...




15. Baby Dee
Regifted Light
9/10


L'album s'ouvre sur des pièces de facture classique où le piano Steinway tient la vedette et est soutenu par le basson, le violoncelle, les Glockenspiel ou le violon. Au troisième morceau, apparaît la captivante et baroque voix de Baby Dee, artiste 'transgenre', né homme, aujourd'hui femmes. Baroque!



16. Mr. Dream
Trash Hit
9/10


Cet premier album des new-yorkais est une boucherie qui remet les montres à l'heure (joli!) du grunge rock and roll...




17. Bass Drum Of Death
GB City
9/10


Un duo guitare/batterie, il n'y a rien de nouveau à l'horizon, même si, ici, on est plutôt dans le volet Stoogien du combat darwinien pour la survie. Ces deux gars d'Oxford - Mississippi n'ont absolument pas cette prétention. Et l'auditeur, dès lors qu'il vient de terminer l'écoute de l'oeuvre de Stockhaussen peut se précipiter pour dépoter malade sur ces petites symphonies de grande débauche sonore. 





 

18. Israel Nash Gripka
Barn Doors and Concrete Flooors
8,8/10


Cet album est une bénédiction. Certes, on en rajoute un peu sur le mythe et la légende de l'homme sorti des bois américains. Coaché par le batteur de Sonic Youth, il a décidé d'enregister cet album dans une grange aménagée en studio sommaire. Ce qui aurait donc pu être un bel album americana superproduit eagleisants est resté accroché au versant rude et rugueux. Aucune fioriture mais une parfaite connaissance et mise en application des trends et techniques du genre : choeurs, voix éraillées, guitares slides, etc. La référence par excellence est Neil Young quand lui-même ne cède pas aux sirènes de la civilisation...




19. Ignatz
I Hate This City
8,7/10


Cette ville haïe et ces pigeons de la pochette évoquent la vraie nature du blues décharné d'Igantz.
Perdu loin du soleil du Delta du Mississippi, ancré aux pigeons d'une Grand Place, c'est un blues de la pluie, désincarné, évanescent, perdu dans l'urbanité. C'est tout simplement très beau, comme un sanglot nordique.





20. Rainbow Arabia
Boys And Diamonds
8,6/10


Fameux feu d'artifice que nous propose là ce duo électronique californien. Ils ont souvent la puissance et les inflexions de The Knife, l'explosivité de MIA, la classe de Roisin Murphy et la juvénilité de Nedry.



Liens vers les "best" de même type
chez quelques respectables et néanmoins amis blogueurs...