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mardi, octobre 02, 2012

Brad - United We Stand - 6,7/10

Voilà bien un groupe atypique. Depuis vingt ans, il est en quelque sorte la danseuse d'une superstar, en l'occurrence Stone Gossard, guitariste de Pearl Jam. Pourtant, sa figure de proue, qui fait son identité et son caractère unique et immédiatement identifiable, est Shawn Smith dont la voix de falsetto est inimitable et fait fondre tout être normalement constitué quand vient le moment du morceau lent (slow) de service.

Depuis l'époque grunge et post-grunge (tout trentenaire ou quadra a eu ou a encore un faible pour Brad), le groupe a suivi son rythme pépère, ceci étant son cinquième opus. Mais il faut être informé pour savoir quand ils sortent. Le précédent, Best Friends? (ce lien est aussi une passerelle vers Satchel, le groupe frère), était autoproduit. Et celui-ci ne bénéficié pas plus d'un écho important...

Et l'album, comment il est? C'est du Brad qui se laisse écouter! Du solide, construit, charpenté! Aves les morceaux lents qui s'imposent. Voilà un compliment autant qu'une déception...


vendredi, septembre 28, 2012

Baroness - Yellow & Green - 6,2/10 / Torche - Harmonicraft - 8/10


Je ne sais pas trop pourquoi Pitchfork a préféré le double album de Baroness au simple de Torche. Au premier, il accorde un très surfait 8,5/10 et surtout une incompréhensible mention Best New Music alors que le second se contente d'un 6,5/10. Pour ma part, les compositions abruptes et simples de Torche m'ont conquis, flirtant entre math rock, prog et métal hurlant. A l'opposé, j'ai perçu chez Baroness des relents d'une époque révolue. Certains s'en souviennent peut-être, je citerais volontiers le groupe néo-hippie de la grande époque Wishbone Ash qui faisait gicler dans les années 70 ses trios de guitares incandescentes. Ca passait fort bien à l'époque!

jeudi, septembre 27, 2012

The Mynabirds - GENERALS - 6,7/10

Marrant que ce soient des protest songs qui se cachent derrière cette musique aussi conventionnelle. Laura Burrhen et ses consoeurs et confrères (le groupe est à majorité féminine) se distinguent effectivement par des textes engagés sur notre société moderne alors que leur musique peut être qualifiée de "mainstream" ou même d'adult indie...

Pour les amateurs de nouveauté, le chemin peut donc être passé rapidement. Je persiste dans l'avis que m'avait déjà inspiré leur album précédent :  le fait que l'album se laisse écouter n'oblige effectivement nullement à le faire plusieurs fois!

mercredi, septembre 26, 2012

DIIV - Oshin - 6,7/10

Voici un groupe de plus originaire du label Captured Tracks, composé notamment d'un ex-membre de Beach Fossils. La marque de fabrique de ce label est connue. AMG la résume excellemment en deux lignes : (L'album) "bears all the hallmarks of that label's quintessential sound: jangly guitars, winsome vocals, cavernous reverb, and an overall murky, underwater production aesthetic".

AMG poursuit tout aussi justement que le groupe se distingue du reste de l'écurie par ses références au KRAUT Rock. Effectivement, je suis perso tout-à-fait subjugué par les versions de (Druun) et de (Druun II) qui portent puissamment cette influence. Mais voilà, ce second morceau dont on rêve de l'entendre dans une immense projection psychédélique live et une explosion paroxystique, se développe sur disque tout au plus sur deux minutes et 47 secondes. C'est peu, comme si les auteurs avaient redouté de se jeter complètement dans l'aventure...

On souhaite donc à DIIV, dont le savoir-composer et le savoir-faire sont imposants, de mieux creuser cette veine et de s'isoler d'un style musical qui, déjà revival, n'en finit pas de s'user tant on l'a entendu en un an et demi, dreamy, synth, surf, shoegaze. Et à Captured Tracks de suivre et soutenir ce déploiement!

dimanche, février 26, 2012

Bandcamp (24) - Spy Island - New Milesian Kings - 6,3/10


C'est All Music Guide qui s'est enmouraché de cet opus. On est ici dans un registre un peu particulier, celui du 'big band' (sept membres) qui fait dans le power pop cuivré et épicé, tout en restant visiblement autoproduit. Il serait effectivement d'être à sept si ce n'est pour construire une musique faite de couches et strates populaires et catchy.


Mais, bon, on peut le deviner à la photo, ils ont un petit côté retardé et conventionnel qui laissera sur leur faim la plupart des amateurs d'indie rock. On a envie d'en attendre plus, alors qu'il faut se contenter de catchy vachement bien orchestré. Quoi, ce n'est déjà pas si mal. Oui, c'est vrai! Je le concède...

(5 dollars sur Bandcamp)

samedi, février 11, 2012

The Doozer - Keep It Together - 6,2/10

C'est marrant, pour évoquer cet album, Pitchfork estime que l'artiste britannique (Londres) a abandonné sa veine expérimentale pour s'entourer de nombreux musiciens (onze exactement) et donc livrer une production plus lisse et "mainstream".  J'estime plutôt le contraire : The Doozer, seul, nous livrait des albums folk assez conventionnels. Ici, il a fait un pas étonnant vers les modèles qu'il revendiquait déjà, à savoir les tenants d'un psych-folk naif des années soixante.

Car les musiciens nouveaux sont tous originaires d'un même village et, disons-le, leur amateurisme transpire bien souvent. On obtient certes ainsi beaucoup d'orchestrations, mais très approximatives et naives (y comrpis les cuivres de l'Armée du Salut). Après plusieurs écoutes et si on y est sensible, cette façon d' "être à côté" passe bien la rampe. On pense à Robert Wyatt ou Lambchop, mais pour l'un comme pour l'autre, de très, très, très loin. Et -d'accord avec Pitchfork!- on se demande bien pourquoi on nous vend une ressemblance avec Syd Barett (la fameuse fanfare pastorale floydienne???) et même Chris Knox.

Keep it Together se retrouve ainsi classé dans une catégorie très spéciale : ce serait bête de ne pas l'écouter sans que ce soit un chef d'oeuvre...

Le label Woodsist, MySpace

Une prestation live qui leur ressemble


dimanche, février 05, 2012

Petra Jean Phillipson - Notes on: Death - 6,8/10


Voilà maintenant près de six ans qu'on attendait une suite au premier, ambitieux et acclamé album de Petra Jean Phillipson, Notes on: Love. Ca y est, la suite est là.

Mais, comme un avertissement, dès le premier morceau de ce très long (double) album de 70 minutes, l'ouverture Underworld Tubeophany, qui s'étend à lui seul sur près de 13 minutes, il n'y a pas la moindre trace de la voix de la grande prêtresse. Précédée par ce cortège de cuivres quasi expérimentaux, elle surgit néanmoins dans toute sa grandeur dès "City of Angels", le deuxième morceau. C'est un peu ce qu'on pourrait appeler l'effet "Tatata, et voici l'artiste, avec un grand A"...


Petra Jean Philipson se confirme et s'affirme ainsi en diva gothique, chassant sur les terres de PJ Harvey, Siouxie, voire de Diamanda Gallas. Son projet ne manque jamais d'ambition (notamment dans sa réplication scénique - voir son site).  Il est même parfois -si pas souvent- obscur et difficilement accessible.

Reste que, pour ma part, je considère cet album plus comme un objet de curiosité que comme une oeuvre qui m'étreigne réellement. Tout simplement parce que j'ai besoin de chansons et de cohérence, là où cet opus est constitué d'une addition de fulgurances dont le propos général m'échappe...

Emusic : Throughout, Phillipson shows herself admirably unafraid to play the gothic diva, affecting early PJ Harvey-like vocals from the abyss on the jagged art-rock of “City of Lost Angels” and “Ice In June,” while “Pyrite” evokes the gorgeous, stately freak-folk of CocoRosie. Elsewhere, the harp-decorated “Imaginary Gentle Place” is the kind of lovely trifle Björk might have knocked out as a B-side circa Medùlla; “And Lilith Said Unto Adam” could be an (even more) po-faced Bat For Lashes, and the tremulous, ingenuous “All At Sea” suggests Edgar Allan Poe channelled by Kate Bush. As this engagingly solemn album concludes with the Wildbirds & Peacedrums-like litany Ask The Gods To Pull Down The Sky it is impossible not to applaud Petra Jean Phillipson’s vision; even when not everything works, she remains a singularly devoted artist, one who is patently allergic to compromise.


MySpace

Il y en a déjà qui se moquent comme Music OMH, d'autres qui se prosternent comme Fame, d'autres  doutent comme Emusic.




Ice in June from Verena Paloma Jabs on Vimeo.



lundi, janvier 30, 2012

Ingrid Michaelson - Human Again - 6,1/10


Tout est simplement parfait, mis en forme et agencé pour que vous n"y résistez pas. La dame, qui en est à son cinquième album a notamment sorti quelques morceaux pour la série Grey's Anatomy. Autrement dit, elle sait y faire en mélodies catchy qui doivent séduire rapido. Et ça marche! Que dire d'autre? Dès la première écoute, ça accroche. Les mélodies s'enchaînent comme sur un nuage doucereux, la voix enveloppe sans renoncer au swing quand il s'impose. Les orchestrations glissent merveilleusement autour de lyrics suaves. Une réussite sur le coup. Sauf, bien entendu, que le coup ne dure guère. Ceci dit, je vois mal pourquoi on renoncerait à l'éphémère de ces little infectious love songs et au bonheur furtif et un peu interdit!

Admiration toute professionnelle du NY Times, d'Emusic et d'All Music. Et avec un poil de moquerie, The Daily Beast.