mercredi, mars 02, 2011

2010 - Soixante albums en pature - 50 => 40

Après réunion en conclave de la Commission du Calendrier, le Conseil d'administration a décidé de clôturer l'exercice 2010. Little Reviews présente, par paquets de dix, une sélection de soixante albums...

Principe inchangé par rapport à la philosophie globale de Little Reviews : donner envie de suivre quelques pistes de vagabondage. Ni plus, ni moins. Ce ne sont pas nécessairement les meilleurs, mais ils sont dignes de détour. Du moins, nous le croyons.

Dans la mesure du possible, pour chaque groupe de dix albums, une variété est recherchée dans les styles musicaux...

Hier, c'était de 60 à 50

50. Troy Von Balthazar - How To Live On Nothing


Vieux pote fragile pleureur.
S'éloignant d'une veine exclusivement folk où il aurait pu se fourvoyer, Troy nous revient avec des chansons intimistes et dépouillées mais qui se rebranchent parfaitement à l'électricité. Un album sensible. Un album d'auteur.


49. BLEU - Four


Boston power-pop  d'époque.
Pas la moindre innovation pour cet improbable crossover entre les Posies et les sections cuivres et violons de Van Morisson ou -mieux- de Dexy's Midnight Runners. Mais quel bonheur enchanteur quand les violons rajoutent la petite tranche de trop pop.


48. Beach Fossils - Beach Fossils


Surf fossile garagiste.
Là où les Drums font dans le surf Youkaidi Youkaida, les Fossils, eux, s'apparentent à des Droopy de la Beach Music. A priori, ça déroute. A la longue, ça captive et devient littéralement addictif...


47. Wombs - Unitopians.


Objet musical non identifié.
Objet Musical Non Identifié où une voix occasionnelle à la Pavlov Dog (ce n'est pas peu dire!) se vautre dans un écrin qui oscille entre math-rock, prog-rock et post-punk. Ca crapahute toutes cylindrées dehors...




46. Harlan T Bobo - Sucker.


Clochard céleste hobo US.
Troubadour des clubs et saloons, il butine de petits morceaux en petits morceaux (12 pour une demi heure). Il bouffe à tous les rateliers artisanaux. On pense souvent à ce qui se fait de mieux dans ces rayons respectifs :  à Adam Green, à Jonathan Richman, aux Supersuckers, à Johnny Cash, à Jeffrey Lewis, etc.



45. listenlisten - Dog.


Country texane gothique du désert.
Listenlisten muscle son propos, s'éloigne des rengaines dépouillées et déchirantes pour sortir les guitares et donc se rapprocher de productions plus communes. C'est plus raide et direct. mais pas moins déjanté, avec 14 morceaux en 34 minutes.


44. Nedry - Condors


Electro sautillante.
C'est très impressionnant, cette façon de marier l'électronique Dubstep avec la voix pénétrante de la chanteuse japonaise, Ayu Okakita. Très fort, très pop. Un improbable cross-over entre les voix de Bjork et la musique de Burial. 
43. Solex vs Cristina Martinez + Jon Spencer - 
Amsterdam Throwdown King Street Showdown!


Electro-garage transatlantique.
Le mariage bubble-gum / garage frise souvent la perfection dans l'originalité. Rien n'y manque : le sucre de Solex la néerlandaise colle comme la peau à l'acide et au cambouis des Spencer américains.



42. Emeralds - Does It Look Like I'm Here?


Electro extatique.



41. Rowland S. Howard - POP CRIMES.


Héros teigneux et vicieux.
Howard et Harvey bâtissent de longs morceaux où l'ambiance se construit progressivement, cocktail d'oppression et de nostalgie. La basse est énorme, le chant hargneux et rauque, les guitares féroces, dans le registre du Birtday Party originel.