Je persiste à penser que les tout le monde fait ses TOP de l'année bien trop tôt! En ce mois de janvier, je consacrerai donc une partie de mes chroniques aux albums tardifs et/ou anciens mais méconnus, tous premiers en leur genre, tous derniers dans les hit-parades.
La liste des grands prix s'allonge :
Le Grand prix du meilleur album tchèque de pop japonaise avait été décerné à Gurun Gurun
Le Grand prix du meilleur album allemand de technoclassique était revenu à Brandt Brauer Frick
Le Grand prix du meilleur album de country gothique texane est attribué à listenlisten
M'est avis que listenlisten avait sorti un des plus beaux albums inconnus de l'année 2009. Hymns from Rhodesia reste d'ailleurs un des seuls de l'exercice précédent pour lesquels je conseillerais de prendre la machine à remonter le temps. D'une part, parce qu'il n'est jamais trop tard pour réparer les injustices et découvrir un bijou aride et brûlant. D'autre part, parce que les Texans avaient frappé fort (mais dans le vide et sans écho, ce qui laisse perplexe) avec cet opus de folk-country-goth déjanté et poisseux de transpiration et de poussière du désert...
Entretemps, les quatre gars de Houston nous reviennent avec ce DOG à la pochette insignifiante et floue. Et le band évolue. Cette fois, ils musclent leur propos, s'éloignent des rengaines dépouillées et déchirantes pour sortir les guitares et donc se rapprocher de productions plus communes (par exemple, au hasard, Neil Young - je dis ça, je dis rien). C'est plus raide et direct. mais pas moins déjanté, avec 14 morceaux en 34 minutes. Les meilleurs sont ceux où ils n'oublient pas de mettre en avant la voix tordue du chanteur, le banjo, les trompettes cruelles et les choeurs détraqués, ce qui ferait volontiers pleurer les pierres.
Leur site
My Space
Ecouter I Rise
Ecouter Deaf Comes To Everyone
Et puis, je ne résiste pas à la tentation de reposter la poignante vidéo de leur album précédent :