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lundi, août 16, 2010

Expresso - Phosphorescent - Here's to Taking It Easy - 6/10

Tarte à la crème au fil des écoutes


Je ne suis pas du genre obstiné à penser qu'il puisse y avoir des fumées sans feu. J'en suis convaincu, si Jazz, Blues & Co, Pitchfork et Prefix Mag pensent du bien de cet album, c'est à raison. D'autant que moi-même, j'ai été séduit dès la première écoute. Simplement, les auditions successives me l'ont rendu moins délectable, tant se dévoilaient les couches de production et de crème fraîche. Alors, oui, sans la moindre doute, vivement un Phosphorescent retournant au fragile...

samedi, janvier 30, 2010

Abbe May - Hoodoo You Do - 6,5/10

Voix au chapitre

Dans l'article qui lui est consacré sur ce blog, la jeune fille de Perth-Australie (j'aurai chroniqué deux albums en provenance de Perth, cette semaine!) s'irrite bien fort. Elle pense que si les filles sont cantonnées actuellement dans le rock aux belles ballades folk et à la guitare acoustique, c'est en quelque sorte un phénomène de domination masculine. C'est ignorer quelques consoeurs qui ont aussi du coffre et du blues, mais bon...

Abbe May est effectivement une bonne chanteuse qui a trouvé un exutoire rêvé dans le blues et une musique colorée US. Bien loin d'apporter une quelconque innovation dans le domaine, elle y excelle simplement...

mercredi, janvier 27, 2010

My Majestic Star - I Haven't Got It In Me - 6,7/10

Un groupe de Perth en Australie, qui fait une fusion athmospérique post-shoegaze avec un orgue lancinant et un violoncelle très présent. Version lente à la Slowdive, qui flirte à l'occasion avec le post-rock. Très bien mis en place et interprété. Pas plus mauvais que beaucoup de choses dans le genre. Pas meilleur non plus.

Le label Hidden Shoal (écoute)

mercredi, janvier 20, 2010

US3 - stop. think. run - 6,7/10

Ca y est, c'est 2010. 2009 enterré? Euh, non! Encore, écouter de dernières perles cachées. Vider la réserve constituée avec les listes 'best of'. Donner une petite opinion et renvoyer à ceux qui, eux, étaient là en temps utile, sous forme de petit hommage à la blogosphère.

On a ses tiroirs musicaux de prédilection. Et c'est quand on est à côté que c'est, bien entendu, le moins simple. Les Best de fin d'années servent à ça aussi : voir dans d'autres secteurs ce qui se serait fait d'important sans qu'on s'en rende compte.

Ca m'a m'a permis de ne pas passer à côté d'albums pas du tout dispensables comme le Untrue de Burial (2007) pour le dubstep ou l'Alopecia de Why? (2008) pour le -dirons-nous?- style 'alternative rap'.

Je ne mettrais probablement pas cet album de jazz-hiphop fusion au même sommet. Mais c'est une franche découverte, un son différent, un excellent flow. Suis pas expert, mais j'écoute avec plaisir...

J'apprends chez Wikipedia que cet anglais est un vieux de la vieille que ceci est son septième album, réalisé avec des samples de jazz de chez Blue Notes. On n'est jamais trop vieux pour apprendre!!!

Si vous étiez aussi dans ceux "qui étaient sur le coup en temps utile" (ou pas, d'ailleurs, qu'importe!), n'hésitez pas à filer le lien dans les commentaires, je l'intégrerai...

jeudi, janvier 14, 2010

A Mountain Of One - Institute Of Joy - 6,7/10

50 ans?
Voilà un album qui, d'ici une vingtaine d'années, devrait bien fonctionner dans les thés dansants de homes gériatriques.

Ben oui, toutes les références qui sautent aux yeux proviennent des mastodontiques années 70, celles qui, à force de dégoulinages génésiques et gerbages emersonlakeandpalmiens allaient déboucher -c'est ce que dit l'histoire!- sur la vague punk.

Quand on a vécu l'époque et qu'on écoute ceci, on a honte des réminescences Santanatiques, et Floydiennes (époque commerciale, bien entendu). Et les accroches plus récentes ne sont pas moins mielleuses avec l'inénarrable (mais néanmoins ici narré) Talk Talk (ah, ce superbe "In our lifetime"!).

Ceux qui sont derrière A Mountain of One (deux DJs, la chanteuse de Tricky et le claviériste des Pretenders, nous dit MOMO) ont le sens des classiques. Une redoutable aisance d'écriture, aussi. Et une féroce aptitude au hit.

Si bien que, depuis quelques jours, avec ce disque (13 chansons, 60 minutes, comme à l'époque, alors on dit "disque") qui colle aux écoutilles, je me pose une question lancinante : pourquoi donc ne serait-il pas légitime de faire du revival des glorieuses 70 alors que 85 % de la musique actuelle n'est que revival d'autres époques? Et je ne trouve pas de réponse...

Pour vendre l'album, la maison parle de Fleetwood Mac sous acides. Non mais?

Gonzai (fort bon!)
Listen2Fight où j'ai écouté le premier morceau!

mercredi, janvier 13, 2010

Danger Mouse and Sparklehorse - Dark Night of the Soul - 6,5/10

Ca y est, c'est 2010. 2009 enterré? Euh, non! Encore, écouter de dernières perles cachées. Vider la réserve constituée avec les listes 'best of'. Donner une petite opinion et renvoyer à ceux qui, eux, étaient là en temps utile, sous forme de petit hommage à la blogosphère.

Sur ce coup, j'ai une tendance très nette à diverger de la louange qui m'a semblé relativement unanime. C'est une belle mosaïque de chansons? Elle se comprend comme cohérente en voyant le film? Ouais, bon, moi, c'est un album que j'écoute et l'enchaînement Casablancas, Iggy Pop, Black Francis me casse en deux.

Quand c'est Sparklehorsien, c'est parfois beau à pleurer (Jason Lytle, Gruff Rhys, ...). La brochette de beaux morceaux n'en reste pas moins une brochette...

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jeudi, décembre 17, 2009

A Sunny Day In Glasgow - Ashes Grammar - 6,6/10

La fin d'année approche. Vite, repérer les oubliés. Vite, réparer
quelques trous dans la couverture musicale (mythe de sisyphe). Vite, trouver de dernières perles cachées. Vite, voir si les listes des autres ne sont pas des huîtres. Donner une petite opinion et renvoyer à ceux qui, eux, étaient là en temps utile, sous forme de petit hommage à la blogosphère.

Il y a des albums comme ça! On est convaincu de ne pas leur avoir donné une chance normale. J'ai écouté A Sunny Day in Glasgow entre les portes, en laissant s'écouler trop de temps entre les coups, sans passion immédiate, sans accrocher...

Un peu de ma faute. Un peu de la leur. Trop de morceaux. Trop peu différenciés. Trop peu d'identité. Même si le fond est là...

C'est la vie!

MySpace et la preuve qu'il ne faut pas m'écouter : 8,3/10 sur Pitchfork.

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The Black Heart Procession - Six - 6,5/10 // To Kill a Petty Bourgeoisie - Marlone - 7,2/10 // Dez Mona - Hilfe Kommt - 7,8/10

Quart d'heure de déprime à broyer du noir (les Covers font foi!)...

The Black Heart Procession - Six - 6,5/10

Et on commence avec les Black Heart Procession et leur sixième album au titre très original. Que dire, sinon que c'est du Black Heart Procession, mais pas le meilleur et pas le plus inspiré.

La recette est là et les ingrédients aussi mais la sauce a quelques difficultés à prendre. Surtout si on se réfère aux albums qui ont précédé et qui étaient... largement plus profonds sans sombrer dans la caricature de soi-même. Excellent morceau néanmoins, Liar's Ink.

Je vous renvoie à Toujours un coup d'avance qui conclut gentiment Six reste quand même un album fort bon. Pitchfork (qui donne 6,6, comme c'est rigolo!) et PrefixMag (7) sont largement moins indulgents.

To Kill A Petty Bourgeoisie - Marlone - 7,2/10

Pour suivre, ce groupe au nom délicieux. Malgré que j'avais écouté leur premier album, rien que le nom faisait que je me préparais à une immense baston emocore. Ben non, ce couple fait dans la neurasthénie shoegazière.

On dirait le dernier Atlas Sound en vitesse réduite en train de broyer du noir. La voix féminine oblige à évoquer A Mortal Coil. Bref, pas de joie ici et les rigolos peuvent passer leur chemin. Bien se préparer. Jouer l'humeur. Et se faire broyer ou broyer du noir...


Dez Mona - Hilfe Kommt - 7,8/10

Et pour terminer, in cauda le meilleur pour la fin, les Anversois de Dez Mona. Pas étonnant que ce soit de la musique de port comme The Black Heart Procession défendait.

Fort subjectivement, il faut souligner la force et la présence de la voix (et ce côté guttural si typique des néerlandophones), la justesse de l'orchestration dont notamment les cordes (il y a des musiciens de Die Anarchistische Abendunterhaltung qui y contribuent, les excellentes compositions variées et la production de Paul Webb (ex-Talk Talk).
Leur site pour en savoir plus et écouter et Indiepoprock pour une bonne review.

Précision 1 : Je ne viens pas d'écouter tout ça d'affilée. Je préparais ce triste méfait depuis un certain temps.
Précision 2 : Je vais écouter de suite les oeuvres complètes d'Annie Cordy et Carlos...

lundi, décembre 07, 2009

Cass McCombs - Catacombs - 6,3/10

La fin d'année approche. Vite, repérer les oubliés. Vite, réparer quelques trous dans la couverture musicale (mythe de sisyphe). Vite, trouver de dernières perles cachées. Vite, voir si les listes des autres ne sont pas des huîtres. Donner une petite opinion et renvoyer à ceux qui, eux, étaient là en temps utile, sous forme de petit hommage à la blogosphère.

Il n'y a pas de bonne raison à avoir raté Cass McCombs malgré les excellentes notes de Pitchfork (8,2/10 et Best New Music) et Prefix Magazine (9/10). J'écoute ces derniers jours parce que je le vois ce soir live (place gagnée à un concours; rapport photographique dès que possible). Honnêtement, ça ne m'emballe pas. Cela ressemble souvent aux passages mélancoliques des Nits mais sans les fioritures. C'est excellement composé, remarquablement chanté, bien orchestré, mais c'est un peu trop de la gentille chanson pour mes écoutilles...

La Musique à Papa a un avis assez proche du mien, Les Passions de Fab penche du côté de la dithyrambe.

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mercredi, novembre 25, 2009

Les Triaboliques - rivermudtwilight - 6,9/10

Papys guitares

Les trois papys sur la pochette ont le sens de l'humour puisqu'au magazine internet World Village, ils se présentent comme "We must be three of the more dusty guitarists in Olde England".

Il est vrai que Lu Edmonds fut tout de même guitariste des Damned, que Justin Adams est connu pour sa production du groupe Tinariwen et Ben Mandelson a contribué à 3 Mustaphe 3 et accompagné Billy Bragg.

Les trois seniors en pincent en tout cas pour toutes les guitares du monde. Et en ont profité pour s'associer dans un très respectable album World. Il n'y manque que cette touche supplémentaire, ce cachet qu'on retrouve, par exemple, dans les albums de Serge Teyssot-Gay. Manque de cette étincelle qui les mettrait très au-dessus de la mêlée et les rendrait plus... qu'agréables!

De la lune on entend tout grâce auquel j'ai découvert cet album.

mardi, novembre 24, 2009

Headlights - Wildlife - 6,1/10

La fin d'année approche. Vite, repérer les oubliés. Vite, réparer quelques trous dans la couverture musicale (mythe de sisyphe). Vite, trouver de dernières perles cachées. Vite, voir si les listes des autres ne sont pas des huîtres. Donner une petite opinion et renvoyer à ceux qui, eux, étaient là en temps utile, sous forme de petit hommage à la blogosphère.

Pourquoi pas de chronique de Headlights, que j'ai pourtant écouté de nombreuses fois avec une certaine satisfaction? Je ne sais pas trop.

Parce que c'est trop inégal, probablement. Et que c'est un peu trop du pop-rock indie américain comme son label, Polyvinyl, en sort beaucoup? Interchangeable et déjà vu...

Pas trouvé de chronique francophone.
Pitchfork à l'eau tiède aussi.

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dimanche, novembre 22, 2009

Jeffrey Lewis and the Junkyard - 'Em Are I -6,9/10

La fin d'année approche. Vite, repérer les oubliés. Vite, réparer quelques trous dans la couverture musicale (mythe de sisyphe). Vite, trouver de dernières perles cachées. Vite, voir si les listes des autres ne sont pas des huîtres. Donner une petite opinion et renvoyer à ceux qui, eux, étaient là en temps utile, sous forme de petit hommage à la blogosphère.

Jeffrey Lewis, c'est une autre catégorie d'artiste qu'on oublie de chroniquer, tout simplement, parce que c'est une vieux camarade, qui revient assez régulièrement dans la constance.

Toujours marqué par l'anti-folk fondateur, tout en ayant réussi à s'en détacher, j'aurais presqu'envie de dire que cet album-ci est un album synthèse (pour ne pas employer le bâteau "de la maturité").

J'aime cette jolie phrase de l'ami Twist (I Left Without My Hat) : Un disque dans la continuité des précédents, où Lewis continue de trancher avec son passé. J'adhère moins à la récension de Popnews, très pertinente mais dont je digère peu le D'autres éprouveront toujours le même enthousiasme au cinquantième album. Cela nous laisse le temps de voir venir.

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vendredi, novembre 20, 2009

Throw Me the Statue - Creaturesque - 6,6/10

La fin d'année approche. Vite, repérer les oubliés. Vite, réparer quelques trous dans la couverture musicale (mythe de sisyphe). Vite, trouver de dernières perles cachées. Vite, voir si les listes des autres ne sont pas des huîtres. Donner une petite opinion et renvoyer à ceux qui, eux, étaient là en temps utile, sous forme de petit hommage à la blogosphère.

Celui-ci, c'est typiquement le genre d'album marqué "pas de chance". Si on l'écoute deux fois d'affilées, on mord et s'enthousiasme. A la place de cela -rien que question de hasard, chez moi, une écoute et puis une deuxième deux semaines plus tard. Puis un oubli, tant d'autres trucs à faire. Une écoute par ci, une écoute par là, mais au rythme du limaçon...

Et au final, là, je le retrouve encore et toujours dans mes listes de (re)lecture, réécoute et me dis qu'il était mémorable cet album puisque les morceaux, je les reconnais directement (et, notamment, le très catchy et beau "Tag"). Il ne peut plus rien casser dans mon parcours 2009, mais mérite bien une petite place quelque part dans la rubrique de "bien agréables albums"...

Entre autres, Des Oreilles dans Babylone et Esprits Critiques étaient sur le coup en temps utile.

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vendredi, novembre 13, 2009

Molina and Johnson - Molina and Johnson - 6/10

Deux géants ne font pas une grande rivière

Il faut être cohérent et châtier parce qu'on aime bien.

J'ai eu l'occasion de me moquer de l'incontinence musicale de certaines nouvelles coqueluches (Bon Iver et Vulcano Choir, Sufjan Stevens ou encore Conor Oberst et, pour être clair, cela ne remet pas en cause leur talent et leurs autres oeuvres).

Alors, aujourd'hui, faut bien balayer devant ma porte.

Voici certainement deux des plus importants chanteurs des temps modernes de l'alt-country, des as de la musique slowcore, deux fabuleuses voix déchirantes qui avec Songs/ Ohia, Magnolia Electric Co, Centromatic et South San Gabriel ont su faire vibrer les cordes les plus sensibles et faire pleurer les pierres.

Mais voilà, peut-être aussi parce que j'en ai attendu monts et merveilles, cet album-ci me semble partiellement dispensable, faible, peu construit et tristement monocorde. Fait à la va-vite?

Peut-être aurait-on été moins sec si ce n'avait été eux...

mercredi, novembre 11, 2009

The Heavy - The House That Dirt Built - 6,8/10

Retro soul-funk

Les ingrédients dans le casserole sont connus : du funk, de la soul et une bonne dose de rock avec quelques guitares. Quelques tours de cuillère à crooner et la sauce prend très bien, ces anglais nous font là un revival sympathique et vivifiant...

Ca n'invente rien? C'est le moins qu'on puisse dire! Et alors? Ca nous fait quarante minutes bien agréables. Je les verrais volontiers live dans mon garage car j'imagine qu'ils donnent alors toute leur mesure.

Qu'on ne s'y trompe pas à l'écoute ce morceau, d'autres sont beaucoup plus orientés rock (à la Bellrays)

lundi, novembre 02, 2009

A.A. Bondy - When The Devil's Loose - 6,1/10

Demande chroniqueur avisé

Bon, comme j'ai déjà fait le coup d'exposer cette réflexion, sans réellement trouver comment développer avec pertinence, je laisse cette fois Pop Matters (qui donne 7/10 à cet album et fait une très bonne chronique) déminer le terrain : These Days it's hard to decipher the line of demarcation between a great songwriter and a good one. Comme le magazine net cite Andrew Bird et Bon Iver, j'ajouterais volontiers un volet supplémentaire à l'interrogation : et qu'est-ce qui explique que certains traversent l'Atlantique et pas d'autres?

Je suis bien en peine de répondre et constate que l'accueil US est plus que chaleureux : cinq reviews et une moyenne de 83/100 sur Metacritic. Quoique ce soit un premier album, il ne s'agit donc pas du premier venu en termes de succès éditorial (et public puisque sur emusic, 240 personnes décernent un note moyenne de 4 étoiles sur cinq).

Même si le côté Ryan Adams (et donc conventionnel) m'agace un peu, il y a là effectivement de bien belles chansons dans le plus pur style américain, oscillant entre folk, pop années 60 et gentil blues. Le genre de production à propos de laquelle on aimerait, pour répondre à la réflexion qui ouvre cette chronique, connaître l'impression d'un vrai expert (breton?). Pour ma part, non, A. A. Bondy ne fait pas partie des grands. Mais comme il s'écoute fort agréablement, il eut pu traverser un tout petit peu l'Atlantique.

Ecoutez "When The Devil's Loose" MP3



vendredi, octobre 23, 2009

The Depreciation Guild - In Her Gentle Jaws - 6/10

Nintendo

Etonnant cet album sorti en autoproduction il y a deux ans et aujourd'hui réimprimé et diffusé par Kanine Records qui a décidemment adopté le groupe et publie d'ailleurs son nouveau single, Dream About Me. Probablement en attendant un nouvel album...

Ce qui est intéressant, c'est que c'est de la musique Nintendo, du 8-bit (ne m'en demandez pas plus). Mais là où les tenants des sons Mario font le plus souvent dans le style robotique martelé (Crystal Castles), ceux-ci y vont en avant toute dans une musique de mélodies et compositions pop agrémentées de touches shoegaze, voire parfois quasi grandoiloquentes. Assurément, on en oublie les consoles, ça tient la route (la meilleure preuve étant qu'un non-initié comme moi n'a découvert le pot aux roses qu'en lisant d'autres articles sur le Net).

Reste à voir si l'intérêt survit à l'effet de surprise et d'étonnement...

En même temps, quand on voit leur nouveau clip pour leur single (vachement plus policé que l'album chroniqué ici), on se demande où sont les Nintendo! Waf, waf!


Pitchfork avait chronique l'album alors self-release (comme quoi ils ne font pas toujours le buzz). PopNews aussi (article détaille sur le volet Nintendo). Intéressant aussi sur le blog francophone New Wave Hooker (où j'ai pêché une partie des infos ci-dessus recoupées par Pitch).

vendredi, octobre 16, 2009

The Ettes - Do You Want Power - 7,7/10 /// The Yolks - The Yolks - 6,8/10

Girls cambouis

J'étais déjà dit et redit. On a un peu trop tendance ces derniers temps à allègrement confusionner entre garage et noisy. Tout ce qui est noisy n'est pas nécessairement garage et vice-versa. Il y a du garage sans fuzz, réverb et magma sonore.

Et bien, The Ettes (je ne sais pas si ça veut dire quelque chose) et The Yolks (Les Jaunes des grandes grèves américaines) en sont une démonstration.

Le premier trio (deux filles, un gars) fait très carrément partie de la ligne claire du rock garage. Trois instruments, des compositions très simplement mémorisables, une voix féminine qui rocke et groove ferme, de la simplicité, il n'en faut pas plus pour avoir un excellent album de rock garage contemporain. C'est catchy à souhait. Pop à point. J'aime beaucoup ce que dit AMG sur le sujet, en soulignant la production par : Cartwright (producteur, membre des Reigning Sound) gives Do You Want Power a modern, in-your-face sound with less reverb and more punch. (quand je vous disais 'ligne claire'.

Je m'étendrai moins sur les Yolks, que j'écoutais depuis un certain temps quand Pitchfork les a chroniqués : Chicago's the Yolks are garage rockers, pure and simple. Le magazine poursuit une longue description. Mais, moi, ça me suffit!

The Ettes MY Space
The Yolks My Space

Neon Indian - Psychic Chasms - 6,8/10

Hypnagogic Pop

J'ai comme l'impression qu'on n'est est qu'aux premiers frémissements d'une nouvelle vague qui commence à déferler des Etats-Unis. Memory Tapes était à inscrire dans les premiers (très bons) embruns. Washed Out et son EP Life of Leisure (dont on reparlera d'ici peu), The Nightgowns et leur album Sing Something ou encore Gold Panda et son EP Before ont suivi.

Neon Indian est dans le peloton. Et tout cela devient du 'achement sérieux puisque Pitchfork (ça va, les hurleuses, j'ai appris à relativiser Pitchfork!!!) balance quasiment à chaque fois d'excellentes cotes et même des "Best Music" (pour Memory Tapes et Neon Indian).

Les petits gars sont assez difficiles à cerner, pratiquant un électro assez cheap, matiné d'influences eighties, tirant sur toutes les ficelles (le traficotage des voix chez Neon Indian). C'est nonchalant à mourir. Et, dans le cas, de Neon Indian, parfois réellement lourdo-cracra.

Disons que ça passe mieux pour certains que d'autres. Parfois, avec Neon Indian, on a l'impression d'être à la discothèque de la gare et d'y être allé en machine à remonter le temps.

Bon, ben donc, celui-ci n'est pas d'après moi le meilleur.



Mais Pitchfork pense le contraire et lui accorde du 8,6/10, tout en me faisant beaucoup rire dans la définition du nouveau style musical : The sound has many names, but none of them seem to fit just right. Dream-beat, chillwave, glo-fi, hypnagogic pop, even hipster-gogic pop-- all are imperfect phrases for describing a psychedelic music that's generally one or all of the following: synth-based, homemade-sounding, 80s-referencing, cassette-oriented, sun-baked, laid-back, warped, hazy, emotionally distant, slightly out of focus.
My Space
Label Lefse Record

Je vous ai passé le couplet "Et on ne sait pas bien c'est qui qui a fait le disque. Et finalement, on a trouvé. C'est Bazar de Brooklyn avec Machine de je ne sais plus où. Qui jouait déjà dans Trucmuche. Mais si! Tu connais pas? Oh la la".
Ca me court sur le haricot!

vendredi, octobre 09, 2009

Euros Childs - Son of Euro Child - 6,9/10 - Gratuit

Peut mieux faire

Il a déjà été dit ici à quel point l'ex-chanteur et ex-leader du groupe gallois Gorky's Zygotic Mynci est un artiste qui compte. Il a été dit aussi qu'il sort beaucoup d'albums solos et que, malheureusement, cela ressemble parfois à un gaspillage de talent.

La sensation est encore plus virulente et forte avec cet album-ci où le regret est amer, immense, amèrement immense et immensément amer en imaginant que toutes ces belles compositions auraient pu aboutir à un album qui enfoncerait toute la production mièvre actuelle. Ce n'est pas le cas et c'est rageant. On a la graine, la semence, l'engrais mais pas le résultat final.

Dommage.

Seule consolation, cet album est disponible gratuitement.
Tant qu'à faire, on aurait préféré payer un peu pour un travail plus abouti.