jeudi, juillet 01, 2010

Luminous Orange - Songs of Innocence - 8,1/10

Japs avec Ian Masters des Pale Saints

Je termine à peine de dire que ça commence à bien faire cette inflation de shoegaze dreamy où tout se ressemble et s'amalgame dans un nuage confusionnel, amorphe et sans identité, je termine à peine donc que tombe sur ma platine (mon disque dur) cette plaque en provenance directe du Japon. Et voilà qui répond à toutes mes angoisses préalables : bien entendu, qu'il est possible de faire dans le style en se différençiant. 

Faut dire que nos Japonais (notre Jap puisqu'il s'agit du seul Takeuchi Rie s'entourant d'une floppée de contributeurs) ne sont pas de jeunes revivalistes. Ils trempent dans le bain depuis 1992 et sont  notamment proches de Ian Masters, ex-Pale Saints qui les a pris sous son aile à l'occasion (enregistrements en Grande-Bretagne) et les accompagne très volontiers. L'autre grande accouintance étant à chercher du côté de Cornelius, le génie électronique japonais : Luminous Orange a enregistré sur son label.

Guère d'étonnement donc à citer dans les influences My Bloody Valentine et les Pale Saints, le Shibuya-Kei sound (on se croit souvent dans les premiers albums surréalistes de Cornelius et les Pizicatto Five ne sont jamais loin dans les intonations), mais aussi Stereolab pour les voix féminines et Sonic Youth pour le choix autrement musclé que celui de bien des groupes qui font la une actuellement.

La cerise sur le gâteau? Tout simplement que les Japonais ne doivent pas rêver comme nous occidentaux et que, donc, fatalement, du Dreamy japonais, ça nous change de la tambouille quotidienne.


Superbe clip (plein écran conseillé!) :