jeudi, octobre 22, 2009

Califone - All My Friends Are Funeral Singers - 8,7/10

Du tout grand

Il ne faut pas s'y tromper. On est ici dans la toute grande qualité et tous les chroniqueurs US commencent la chronique de l'album par un couplet entendu, du style : un groupe sans défaillance qui maintient son incroyable niveau dans le temps. Pour évaluer, ce genre de choses, il suffit généralement de consulter AMG. Et de constater que, concernant Califone, de ses neuf albums publiés depuis une dizaine d'années, un seul a reçu une cotation inférieure à quatre étoiles sur cinq. Si vous ne faites qu'un seul flash-back dans leur discographie, mon favori est sans conteste, Quicksand/Cradlesnakes, suivi de près par Roots & Crowns.

Un géant, donc, très injustement peu connu ici, à l'instar d'autres groupes comme Centro-matic ou Swell (en son temps pour ce dernier qui a changé de nom et vient d'ici peu au Botanique sous le nom de Be My Weapon) qui défrichent les mêmes terres.

Le terreau est folk et même country. Mais la musique est moderne et inspirée, habitée de drones qui renforcent les compositions qui s'enroulent continuellement sur elles-mêmes. Et cette voix tout simplement fascinante. C'est très recherché tout en restant accessible. Il est très difficile de trouver une traduction pertinente à ce que les anglophones appellent la "déconstruction". Et la difficulté du classement est évidente quand on voit de ci de là les tags qui se croisent : post-rock, indierock, blues-rock, rock, folk, expérimental, rien n'est réellement faux.

Ecoutez l'obsédant Funeral Singers.

J'aime l'explication de Pitchfork : There's no other band like Califone. Ten years ago in this publication, Mark Richardson called them "the perfect sonic evolution for rock," praising their ability to meld the noise prevalent in experimental music with the organic textures of folk as if it were the most natural thing. A decade on, that's still accurate-- Tim Rutili, Ben Massarella, Jim Becker, Joe Adamik, and the various other musicians in Califone's orbit have managed to take their original aesthetic coup and make an incredibly consistent nine-album career out of it.