Mais leur aventure musicale l'est encore plus. Effectivement, le trio s'est d'abord fait connaître via le web et les reprises qu'ils y ont postées, essentiellement constituées de covers (dont certaines avec Tyke The Creator et Odd Future). Entre autres : Joy Division, Gang Star, Nas, James Blake ou My Bloody Valentine...
Le "cover" et autres groupes "tribute" relèvent généralement d'un art mineur. Ici, pourtant, la pointure est différente. Ce premier album mêle covers et compositions propres. Quand on est dans la première catégorie, on est loin de l'adaptation servile, le groupe s'attachant à déconstruire l'original pour le restituer dans une style jazz.
L'électronique y occupe une place importante sans pour autant négliger les apparitions de piano, l'omniprésence de cymbales, le recours occasionnel aux cuivres dont le sax et le sampler de divers instruments. Au total, très, très loin d'un quelconque classicisme, la musique proposée conjugue feelings kraut et jazz-groovy et hip-hop. La mixture est originale en diable et, à ce titre, fait de BBNG2 une curiosité nécessitant et justifiant l'écoute. La maturité de ce premier album (mais point trop n'en faut, car le jazz lasse souvent justement par son excès de maturité) donne également beaucoup d'espoirs pour une suite prometteuse...
A lire : Playlist Society, Band of The Day du Guardian, SputnikMusic, Moestache, Festival de Dour (où ils seront cet été).
A écouter : Via Bandcamp, l'album est en écoute et download gratuit.
