Nu, Nu, Nu, Envoutement
Grouper, il y a comme une forme de sacerdoce à suivre ses productions. Liz Harris (de Portland) en est la porteuse dans une définition très large qu'on pourrait dénommer l'ambient. Mais celui-ci est profondément particulier puisqu'il ne porte que peu d'enluminures. Au contraire, on a presque envie d'utiliser le terme de lo-fi ambient. Liz Harris sait y faire puisque Dragging a Dead Deer Up a Hill , son album précédent, salué par la critique, portait en lui une grande puissance mal camouflée derrière le dépouillement.
Ceci dit, cela reste du boulot de vouloir y accéder. Ce double album autoproduit frise les deux heures de musique. Je les ai écoutées à de nombreuses reprises sans véritable déclic. Le dépouillement s'approche ici du rien. Et puis, hier, je suis resté un certain couché dans un divan... "en écoute libre. A.I.A est passé, s'est étiré, comme si je l'entendais dans un songe avec ses mélopées du pauvre et son hypnotisme tendre. C'était agréable et tendre...
Mais, bon, outre que, même ainsi la révélation est pour le moins mineure, ce voyage hors du temps restera limité à une stricte minorité qui a du... temps!
S'il y a eu des chroniques parlant de cet album, elles m'ont échappé. Par contre, la belle et inquiétante vidéo a une couverture :
Quelle est la valeur de cette maison? N'avoir qu'un parole, belle et gentille. Playlist m'apprend avoir fait un article, je tiens donc parole et fais mon lien vaut mieux que deux tu l'auras...