vendredi, juin 24, 2011

Tom Vek - Leizure Seizure - 9/10


Pas changé, si différent!!!

Laissez sa chance à ce funk dévoyé et inconnu. On est en train de passer à côté d'une petite montre en or...

Quand TomVek est passé à quelques centimètres de moi (juste à portée d'autographe ou de contact corporel, si j'eusse été collectionneur de l'un ou l'autre, ce que je ne suis, je me suis demandé s'il s'agissait bien du Tom Vek  à avoir délaissé la musique depuis six ans et son premier long playing (We Have Sound sorti chez Vagram en 2005). C'est qu'encore aujourd'hui en 2011, Tom Vek a la look d'un commis de bureau d'une vingtaine d'année, chemise blanche ou singlet, mèche gominée et lunettes en écaille, pantalons juste un peu courts pour faire un gendre idéal et un acteur de feuilleton des années 50.

S'attendre donc à du conventionnalisme et du convenu. Et bien pas du tout. Avec ses trois jeunes compères (une batterie à la caisse très sèche et réverbée), un bassiste qui sort si peu souvent sa guitare (tout comme Tom, d'ailleurs) et un synthé obsolète qui donne souvent la sensation de tourner fou, on comprend qu'on a devant soi un de ces rares groupes qui s'articulent en rythmiques et en solos autour de l'instrument à quatre cordes! On ne se servira de guitares qu'à la corde (ah!ah!) et c'est un délice de voir Vek marquer la cadence de coups plats sur les quatre de sa basse....

A la sortie, en discussion avec un confrère, on se demandait avec qui comparer. On n'a pas trouvé. Et, maintenant, j'ose : un Tak Talk élégant, innovateur et syncopé. (ca fait trois jours que je cherche et  ça y est le nom de groupe qui devait figurer ici est SOUL COUGHING) mais qui aurait fusionné avec un Beck en joie foutraque et résolument alternatif. Un funk résolument blanc, probablement ici codé d'un décalage bien propre aux gays et déployant une hypnose glacée. 

Donc, six ans après, Tom Vek revient. Le package complet  (album et concert) donne encore plus envie de dire que, non, rien n'a changé. Et, pourtant si! We Have Sound devait avoir un côté jubilatoire : première écoute et on tombait dedans; le son nouveau était là, c'était quasiment annoncé comme le messie et on se noyait dans les délices de leur transcription live.

Ici, petite déception, en chambre, l'accrochage se fait attendre. Mais plus les écoutes se multiplient, plus ça colle fort. Et en concert, la surprise devient totale : les morceaux qu'on avait plus entendus depuis six ans, sont là, gravés dans les fins-fonds de la mémoire, et réapparaissent comme si on les avait écoutés hier, lâchant en un temps trois mouvements toute leur force oubliée; a l'opposé, ceux du nouvel album sur lesquels on peinait quelques minutes plutôt explosent littéralement en scène et révèlent leur évidence.

Ne laissez donc pas ce phénomène dans l'ombre, il mérite beaucoup mieux (je reviendrai sommairement sur le concert en mots et images) que l'indifférence qui est en train de se mettre en place).

En Savoir plus : Site (très proche de sa vocation d'homme d'image),  My SpaceAMG

Impossible de réisister à la longue et live à A Chore