Chronique quasiment croisée, celle de deux chanteuses nordiques ayant décidé de continuer à utiliser leur langage. On pourrait d'ailleurs croire que la justification à ce tir groupé s'arrête là. Mais non car il y a un nom qu'on a envier d'associer aux deux, comme un chaînon manquant, à juste mitan : Fursaxa.
Honneur donc à l'Islandaise. Car son nom est connu par son cousinage avec Olafur. Car l'album a déjà été chroniqué hagiographiquement (bon pour le dictionnaire 2012, ça!) par Esprits Critiques (version longue) et Momo's Blog (version courte). Tout le bien a ainsi été dit sur la douceur, le côté organique et la préciosité de cette chanteuse du froid. Ayant partagé tout cela, j'en viens au bémol du "un peu trop joli" et "un peu trop facile", qui fait que -très, très occasionnellement!-, on redoute la chûte dans le Sandy Shaw des temps modernes.
Pas de doute le duo avec Bjork est un des nombreux très bons moments de cet album...
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Si la voix d'Olof (je ne m'y fais pas, ce prénom sonne masculin à l'opposé de la musique), proche de Fursaxa, est fluette et charmante (cristalline, nasillarde, atonale ou suraigue, ajoute Laurent), avec la Finlandaise Islaja, on entre dans un autre registre.
Sa voix est beaucoup plus grave que celle d’Olof. Son travail est probablement moins "léché" et accessible. La production est moins aboutie, ce qui, d’après moi, renforce la fragilité occasionnelle et le mystère très présent. Elle fréquente aussi un peu plus des terres électro et des ambiances qui m’ont parfois fait penser à Robert Wyatt (l’usage de cuivres). On ne s'étonnera donc pas de savoir qu'issue du psych-folk islandais, Islaja a déjà abondamment collaboré avec Fursaxa. Comme elle, vient de virer vers une intensité (plus) à portée de tous. Subjectivement, je préfère ce deuxième album, moins lisse et plus intense. Très, très subjectivement!
Le site d'Islaja
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Et une superbe vidéo