Il pique moins
James Blackshaw poursuit la route déjà tracée par son excellent album de l'année passée : The Glass Bead Game. A savoir que cet as de la technique guitaristique et du picking douze cordes a décidé une fois pour toutes de s'éloigner des exercices virtuoses pour nourrir sa musique. Et probablement qu'en jouant intégralement son premier morceau au piano, il désamorce les inévitables commentaires sur son forfait l'année qui suit la mort du maitre Jack Rose (si vous maitrisez bien l'anglais, ne ratez pas la chronique très complète et documentée de Drowned In Sound).
Personnellement, pas de regret. Ce virage est remarquable, la musique de Blackshaw étant parmi les plus sensibles rencontrées ces dernières années. La tension apportée par les cordes (violon, violoncelle), la relaxation pianistique et le lunatisme de la guitare construisent un ensemble de haut vol. L'article du Khyroscope (blog québecois chaudement recommandé pour l'originalité du rappeur qui le tient) décrit cela fort bien...
Vivement conseillé l'écoute de ce Part 6 (oui, il y a 8 'parts' dans cet album et la vision de ce clip non officiel. Etonnant comme Blackshaw y crèe une tension proche de celle de Magma en son temps. Rien qu'en énonçant des chiffres (seules 'paroles' de tout l'album). Leçons retenues des assidues collaborations avec Current 93?