Chromosomes
En voilà un qui certainement pourra concourir à la couronne de meilleur "premier album" de l'année.
Quatre jeunes londoniens d'à peine 20 ans, qui sortent un album d'une maturité rare où voix féminine et masculine détachées se passent le relais sur fond de musique décharnée et dandinante. Les voix sont chaudes mais légèrement décalées, frisant l'indifférence. La musique est quasiment minimaliste. Les références sont à chercher du côté des Cocteau Twins, de Mazzy Star,Young Marble Giants, voire de Durutti Column. On hésite un peu à citer ces comparaisons, car cette musique a son propre caractère et son cachet.
L'album est très, très fort par sa cohérence d'ensemble. Mais j'ai la sensation subjective qu'il manque de points d'accroche forts, autres que Crystalised. L'uniformité pourrait déboucher sur un poil de lassitude. Mais c'est un bémol relatif. S'il est utile de changer parfois un peu de ton et d'accrochage, il n'est pas indispensable non plus dans un album de ramasser les hits à la pelle...
Le niveau exceptionnel des critiques sur Metacritic (84 pour dix chroniques) en dit long.
Sound of Violence
My Space
Derrière la fenêtre
(Je vous ai épargné le couplet "Etonnant, un hype britannique qui n'est pas réservée à des morveux boutonneux". Laissons cela à Pitchfork, qui a néanmoins très bien évalué cet album...)