mardi, août 25, 2009

Richard Walters - The Animal - 8,9/10

Recette light

Quelle est la recette du bon singer-songwriter? On se le demande souvent sans vraiment trouver la réponse, tant il arrive fréquemment d'en écouter, de n'avoir rien à leur reprocher mais de ne pas avoir envie pour autant de le crier sur tous les toits.

Alors qu'est-ce qui séduit chez Richard Walters au point d'oser croire et dire que son album pourrait être une des bonne surprises de la rentrée?

Etant entendu dès le départ qu'une classification quelque part entre Elliott Smith et Jeff Buckley n'est guère suffisante. Les références sont si fréquemment utilisées -au même titre que Nick Drake- pour finalement décevoir.

1. Une superbe voix de falsetto. Sans la moindre faille. Mais dont il n'abuse pas pour vous en mettre plein la vue. C'est romantique tout en restant plutôt sobre. C'est technique mais sensible.
2. Des compositions largement au-dessus de la moyenne. Brittle Bones en est une démonstration flagrante. Mais ce n'est pas la seule. On a affaire à un chapelet de perles. Et, en plus, l'élégance de reprendre le si beau True Love Will Find You in the End de Daniel Johnston.
3. Des arrangements qui doivent toute leur beauté à la sobriété. C'est saisissant, sur la plupart des morceaux, il n'y a grosso modo que de la guitare. Mais toute apparition de choeur, de chorus dédoublé, d'instruments supplémentaires (piano, viloncelle) est d'une simplicité désarmante et tombe tellement à propos que son absence paraîtrait inconcevable.
4. Ecouter :

Pour la petite histoire, Richard Walters est anglais (Oxford), a une longue expérience musicale mais c'est son premier album, a une petite amie américaine qui l'a obligé à venir vivre à Paris...

My Space
Label Kartel
Band of the day (The Guardian)
Emusic
Morceau gratuit
OMH
Et, puis, ça a toujours son intérêt, une review qui démolit ce qu'on vient d'aimer : Comfort Comes