Sur une île déserte
Ce disque est remarquable d'originalité. On a demandé à Robert Wyatt lui-même et à quelques autres artistes (Arno, Camille, Daniel Darc, Irène Jacob, Yael Naim, Rokia Traore) de reprendre a capella ou au seul piano des morceaux du maître. Puis, c'est autour de ce syntagme basique que l'Orchestre National de Jazz et ses solistes ont construit les ambiances très jazz.
C'est original. Parfois, c'est terriblement proche de l'univers de l'ancien de Matching Mole et Soft Machine (le superbe premier morceau The Song). Parfois, cela lévite comme avec Yael Naim ou Camille, confondante de simplicité. Arno, c'est moins convaincant. Darc en crooner, pour qui connaît la voix de Wyatt, c'est difficile d'accrocher.
Bref au total un album à écouter. A déguster. Et une cotation nécessairement injuste. Car, pour aller sur une île déserte avec un seul disque, ce serait toujours Rock Bottom. Avec deux ou trois mille, Around Robert Wyatt serait peut être dans la valise...
Le site de l'Orchestre National de Jazz
Son Myspace où le superbe The Song est en écoute. Sept minutes de bonheur.
Photo Mmarsupilami