vendredi, avril 20, 2012

Bandcamp (38) - Liberteer - Better To Die On Your Feet Than Live On Your Knees - 7/10



Jolie pièce d'anthologie que voici! Beau morceau d'anarchie que voilà. Sacré parcelle de défonce que voilou!

Matt Windener a des arguments à faire valoir. Ex-membre d'Exhumed, avec son band de San Francisco, il a rivalisé ferme avec les meilleurs du grindcore et du death metal de Cannibal Corpse à Napalm Death.

Des palettes musicales certes réservées à des publics limités et spécialisés. Liberteer n'étant pas le moins violent, il appert également dans les moins acessibles. Quoique...

Quoique le nouveau groupe de Matt Windener  prêche toujours l'anarchie politique la plus radicale (cf le titre, bien entendu) et nous serve 17 morceaux et 27 minutes de fureur damnée, il use d'une approche esthétique singulière, proche -musicalement- de l'héroïc fantasy de la littérature ou de la bande dessinée.

Les hurlements et déferlantes grindcore sont ainsi traversés de singulières digressions où s'imposent évocations guerrières plutôt pré-révolutionnaires et anachroniques (flûtes et hautbois, roulements de tambours militaires du 19ème). Ce qui aurait pu apparaître comme un singulier mish-mash de grindcore et de marche militaire passe pourtant aisément le cap. On ne dira pas pour autant qu'il s'agisse d'un produit à mettre entre toutes les oreilles...

Metal ChroniquesLe boulot abattu ici est tout bonnement affolant. En 17 morceaux (ou plutôt devrais-je dire 17 chapitres d’une seule et même plage), Liberteer prend par les tripes et délivre un grind des plus efficaces. Passée l’intro aux relents presque nationalistes (on imaginerait bien une armée, bannière au vent et prête à se lancer dans la bataille), Liberteer ne fait pas de quartiers. 

Pitchfork (7,8/10) He (Windener) handles everything on Liberteer's debut, Better to Die on Your Feet Than Live on Your Knees, a compact but exceedingly expansive grind record packed with major-key riffs, digitized horns, real-life banjos, mandolin, martial drumming, blast beats, and the lyrics you'd expect from the setup and the CrimethInc.-like vibe of the album title.