mardi, mars 06, 2012

Bandcamp (26) - River Whyless - A Stone, A Leaf, An Unfound Door - 8/10 - Name your price


Et voilà un quatrième apport extérieur dans notre série 'Bandcamp', autrement dit celle qui ouvre la porte à des débutants dont nous espérons tous qu'il s'agit bien là de valeurs sûres pour l'avenir. Sur le coup, c'est le blog belge 'Esprits Critiques' qui nous débusque un combo américain dissimulé au fin fond des grandes plaines locales. Violoncelle, harpe, violon, accordéon : on flaire vers où mène la piste sans grand risque de perte à ce jeu.



On laisse la parole et la machine à écrire à Marc, qui nous explique le tout sur un ton majeur :

Une musique a beau s’adresser à plein de personnes, c’est toujours en tant qu’individu qu’on la reçoit. Et dans certains cas, la chance nous sourit et on se dit que peut-être, elle a été faite pour nous. Le peu d’échos reçu jusqu’à présent par le quatuor de Boone, NY renforce encore ce sentiment d’exclusivité. Mais si je n’aimais pas partager ce qui nous fait chavirer, je n’écrirais pas de critiques.

Le goût du folk orchestral a déjà été signalé à de nombreuses reprises (Loch Lomond, The Tree Ring, Fionn Regan) et quand c’est impeccable comme ici, je suis une petite victime toute désignée. Le premier morceau est déjà bien complet, avec une montée prometteuse, un dosage bien balancé. Parce que ce groupe est à une lisière, avec d’un côté des tendances pastorales (on pense à Fleet Foxes parfois) et de l’autre, des élans instrumentaux prenants et denses comme peuvent en proposer des formations comme Balmorhea. Pour tout dire, je n’ai plus eu la sensation d’une réussite pareille dans le genre depuis le premier album de My Latest Novel.

Bien évidemment, pour que le mélange prenne forme, il est préférable de prendre cet album comme un tout, surtout qu’un Cedar Dream est proposé en plusieurs parties, de la plus sèche acoustique à la flamboyance. Mais ils arrivent aussi à faire rentrer tout leur savoir faire sur un seul morceau. Stone commence comme du Fleet Foxes mais ne tarde pas à évoluer vers de très élégantes digressions instrumentales. Ce sont elles qui font aussi le sel de cette découverte.

L’intensité est bien présente, grâce au violon bien évidemment, mais la batterie peut apporter sa touche de force à Pigeon Feathers. Ce ne sont pas des déboulés démonstratifs, mais un efficace surlignage. Quoique Windows Walk soit bien dense.

Cet album s’adresse donc à la minorité du lectorat qui aura succombé aux quelques références mentionnées. En tant que cœur de cible, j’ai fatalement craqué pour ce groupe, sans trop de surprise mais avec délectation. De l’intensité, de la classe, quelques morceaux vraiment marquants, que demande le peuple ? Pas grand’ chose d’autre il faut bien le dire, tant cet album est séduisant. Il plaira en priorité à ceux qui n’hésitent pas à prendre leur temps, à laisser infuser un album dans son entièreté.











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