Ca nous a un peu manqué en cette année 2011 des OMNI forts et dignes de ce nom (Objets Musicaux Non Identifiés). Mais il n'est jamais trop tard pour bien faire. Et, dans le style, celui-ci fait fort, confirmant une évidence bien connue : originalité, nouveauté et appétit naissent très souvent de la fusion. Autrement dit de ce qu'on arrive à faire de nouveau en plongeant bêtement ses racines dans des terreaux connus et efficaces.
A la base de ce collectif montréalais, deux personnages singuliers, Alaska B et Ruby Kato Attwood issus de l'immigration asiatique. Ces deux jeunes filles entendent fusionner ces origines asiatiques aux tendances rock plus traditionnelles de l'Occident (côté Metal et électronique). Objectif affiché : la création de spectacles théâtraux. Décrit par elles-mêmes en ces termes : Aesthetically, they blend the poorly appropriated styles of Noh, Chinese Opera, Chinese, Japanese and First Nations Mythology, Black & White Television, Psychedelia & Rock Operatics into a sensory feast of nigh-monochromatic costuming, unique hand-built musical instruments and their own mangaesque cardboard 'NEVERFLAT' style of 2.5D set design.
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| Crédit Derrick Belchamand |
Noh Wave intellectualisante? Traditions et méditations ancestrales amérindiennes et asiatiques? Certes, la description laisse redouter la prise de tête. Pourtant, non, le tout est redoutablement accessible, frôlant même quasiment la 'pop japonaise' sur un morceau comme Hoshi Neko, auquel succède un A Star Over Pureland à la rythmique résolument métallique et au chant hystérique, ce qui n'empêchera pas que, deux morceaux plus loin, l'utilisation des orgues évoque les moments les plus violents (il y en eût et même beaucoup) d'Emerson Lake and Palmer (Crystal Fortress).
Pas nécessairement simple à décrire mais écoute ardemment conseillée! Sans parler que les news de la toîle montréalaise laissent envisager des prestations scéniques fascinantes. A suivre!
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Chronique Pitchfork (8,2/10)
