Chien perdu avec collier...
A septante ans, le Britannique est signé par le label de Jack White. Le titre de son album de blues blanc juteux n'en devient que plus jouissif...
C'est marrant le regroupement des générations sur cet album. Et de un, grand-père Seasick Steve. Et de deux, papa John Pol Jones (ben oui, bassiste de Led Zep) qui, depuis quelques années, s'est accoquiné avec Steve et participe à cet album, notamment sur son morceau phare. Et de trois, Jack White, qui a signé le papi sur son label, Third Man Records. On a là tout de même trois dignes générations représentantes du blues blanc.
Toutes guitares dehors, le papi britannique donne une véritable leçon de blues du Delta, varié et construit. Selon les moments, on pense à Rory Galagher, John Lee Hooker (avec lequel il a joué), RL Burnside (même si Seasick -blanchitude oblige- est moins "harsh" et pleureur), Tony Joe White ou Watermelon Slim.
Autrement dit, ne vous attendez à aucun moment à quoi que ce soit de nouveau. Mais soyez sûr qu'à chaque occasion, le Britannique pousse dans ses derniers retranchements tous les styles musicaux abordés ou effleurés, blues-rock, ballade, country-rock et même blues avec chorale. En français, l'album se serait probablement intitulé "C'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire des grimaces"...
En savoir plus : All Music Guide, Son site (à consulter absolument pour relooker un enregistrement high quality de l'ensemble d'un concert avec John Pol Jones), My Space
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