samedi, juillet 09, 2011
Daniel Thomas Freeman - The Beauty of Doubting Yourself - 9/10
Une sérenité qui se mérite
Lentement, les scintillements rejoignent les drones pleurants. Patience!
Comme souvent, j'ai écouté cet album sans véritablement lire de commentaire préalable. Probablement un truc du genre "drones surprenants recommended" sur 17 Dots, le magazine qui présente les albums nouveaux de Emusic.
Mis sur la platine une première fois, il m'a littéralement rendu neurasthénique (ou a renforcé mon état du moment?). Les deux premiers morceaux (Dark House Walk et Staring in Black Water), qui font pas loin d'une demi-heure sont sombres à décourager le pire des optimistes. Un drône noir occupe 90 pour cent du son. Et, en première écoute, j'ai arrêté.
J'ai reéssayé une autre fois et, là, j'ai passé le cap de la demi-heure avec une musique qui se met à scintiller et où le drone devient support d'une renaissance. Je ne dirais pas qu'on termine par de la pop guillerette, mais l'atmosphère s'est emplie de félicité et beauté.
Tout-à-fait le genre d'album auquel, après avoir donné un 9/10, je tempère en disant qu'il faut le traduire par : faut écouter, de là à dire que vous aimerez, c'est à vous de voir...
Bon, après coup, j'ai cherché. Ce Daniel Thomas Freeman est membre fondateur de Rameses III. A ce titre, il fréquente le courant Current 93, Fursaxa, James BlackShaw, Stars of The Lid ou Yellow Swans. Si je l'avais vu avant, j'aurais donc su que je n'étais pas là pour rigoler. Mais, de plus, il apparaît que cet album a été enregistré en six ans et est construit en trois mouvements : Dépression, la révélation et la sortie de la dépression, l'état de grâce et l'espoir de son maintien.
Je l'avais donc senti à l'aveugle. D'où conseil final : laissez courir tout l'album pour y prendre goût...
Son site, Norman Records qui est dithyrambique.
Le début de la rédemption :