Histoire tout de même passablement singulière que celle de ce quartet londonien. Début du mois de février, après quatre ans d'existence, il annonçait sa dissolution. Après quatre années d'autoproduction, il arrivait à cette terrible conclusion "We never stood a chance" (New Musical Express). Simplement, avant de s'en aller, les Londoniens annonçaient également la sortie de leur premier album, présenté plus comme un "héritage" puisqu'il se downloade sur le principe du pay-as-you-want à partir d'une Livre (c'est ici).
Depuis, l'album est sorti. Paradoxe, Stricken City a reçu un titre de "Band of the week" du quotidien The Independant. La BBC l'a chroniqué et a conclu : "A album so breathtakingly beautiful it begs a speedy reunion" (Un album beau à couper le souffle et qui nécessite une reformation urgente du groupe). The Line of Best Fit abonde : "Let’s hope it’s personal issues that removes a band like Stricken City from the mainstream, because if it’s a failure on the part of the art patron to buy or support, this is a major loss for the music fan" (On espère que des motifs personnels expliquent l'arrêt d'un groupe comme celui-là, car, si c'est un échec des directeurs artistiques, c'est une perte majeure pour le fan de musique).
On n'ira pas aussi loin -et on garde un peu de distance car les opérations marketing ne sont jamais exclues et, par exemple, les vidéos étonnent-, mais c'est bien vrai que, dans son classicisme, cet album est réellement très bon. De plus, il s'inscrit dans un registre relativement couru actuellement: chanteuse de voix sur un coulis pop-rock bien constant. Production et orchestration impeccables : guitares, saxophone, agréments électroniques.
Et sans le moindre doute, un album qui vaut bien une livre...