Norvégien, né à Toronto, cherchant son inspiration en Islande et enregistrant au Québec, Leif Vollebekk a tout pour devenir premier de classe au cours de folk initimiste. Son cocktail est certes conventionnel mais juste soupesé. Simple, supportant sa voix légèrement cassée, l'orchestration rend parfaitement la nostalgie. Que ce soit harmonica, la guitare sèche ou un autre complément, la touche ou la corde est toujours juste.
La voix, quant à elle, peut se nourrir de plusieurs comparaisons. Essentiellement, pour l'ensemble, de Patrick Watson (ou, en moins connu, de Samamidon)! Mais, pour mieux créer l'originalité, elle se complète de tonalités empruntées à Nicolai Dunger et Jeff Buckley. Au Nordique, il prélève cette rugosité si particulière qui "déniaise" le propos. Il trempe également sa voix dans le lyrisme propre à l'Américain, mais juste en proportion pour ne pas tomber dans une démonstrativité excessive.
Un très bel album...