Bon, ayant l'habitude toute subjective de chambrer les albums de... chamber pop et chamber folk, il faudra prendre la cote attribuée à celui-ci avec un zeste de distance et de recul. Ce trio de Seattle est remarquable. La voix impeccable de Ian Williams évolue dans un registre très large autour du falseto. Selon les moments et le travail sur les vibratos, on pense à Jeff Buckley ou Jonathan Meiburg (Shearwater). Une des rares chroniques découvertes sur la toile évoque également un groupe que je connais assez mal, Mumford & Sons (CokeMachineGlow).
La voix est donc ici prédominante. Mais elle se complète d'un apport intense du violon de Katie Mosehauer, la rencontre apportant une identité propre à la musique du groupe. Dans le schéma de ce folk en chambre, ces cordes-là l'emportent largement sur celles de la guitare. Complété de recours au xylophone et à la harpe et charpenté sur une batterie très présente et sèche, chaque morceau se déploie selon le schéma paroxystique et ascendant qui convient si bien au violon.
Reste LA marge. Ceci n'est-il pas trop? Trop virtuose? Trop émotif? Trop vibrant? Trop romantique? Trop lêché? Trop propre sur soi? La réponse à cette question permet d'évoluer subjectivement dans une fourchette de cotation bien large!
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