Souvent, je downloade des albums sur base de critères plus loufoques les uns que les autres. Pour celui-ci, il n'y a pas le moindre doute sur les motivations : une belle note sur Pitchfork (8/10) ne faisant pas le printemps (surtout qu'avec les "indier than indier", il est très rare que je lise : je regarde la notation), la cover m'a fait monter au balcon (ceux qui ont la gentillesse de jeter un oeil à l'occasion à mes photos savent pourquoi!).
Donc, depuis trois semaines, le scénario est inchangé. Chaque fois que je pose l'aiguille dans le sillon, elle le suit jusqu'au terme de quatorze morceaux et d'une heure d'écoute. Ca voyage allégrement, glissant de morceau en morceau sans anicroche. C'est varié, classe et gai. Cela semble toucher à tellement de domaines de l'électro que j'ose à peine en parler de peur de me prendre les pinceaux dans les techno, house, minimal, ambient pop et autres beats. Et j'attends avec circonspection et lâcheté que les vrais experts chroniquent pour dire que j'aime bien et renvoyer vers eux...
Mais voilà, ce moment-là n'arrive pas. Et, donc, je me résigne à me renseigner et me lancer dans l'arène. Et découvre pour commencer que cet opus appartient à une catégorie dont je détourne habituellement le regard et surtout les oreilles, à savoir les remixes. Il y a là derrière des morceaux de Moderat, Four Tet, Trentemoller ou Villalobos et autres. Je n'en ai reconnu aucun croyant avoir à faire à oeuvre originale. Elle l'est : Gabor Schablizki réussit à détourner tous ces univers et à se les approprier en un monde original, propre et authentique. Beau...
Et comme il faut mettre un fin à une chronique dans laquelle je m'embourbe et ne peux vous donner de meilleur argument, écoutez-le par pure sympathie...
:-DD
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