dimanche, février 27, 2011

Thiago Pethit - Berlim, Texas - 8,9/10


Très bel album que ce Berlim, Texas (quel charme, déjà, ce titre!) du jeune Brésilien Thiago Pethit. Son charme provient en quelque sorte de son mondialisme. Pas question ici de musiques cachetées Do Brashil avec chi-chi-chi et tutti quanti (pour tout dire, sans raison objective, je déteste ça!), mais plutôt de petites pièces dans le modèle singer-songwriter à l'anglo-saxonne. Le piano et la guitare dominent. Les instruments locaux, bien présents, apparaissent, mais dans la discrétion.

Sur ce fond évoquant parfois Eliott Smith, parfois Leonard Cohen, le charme provient de l'emploi -sur la majorité des chansons- de la langue portugaise (une, particulèrement insolite, est en français) et d'une dramaturgie plus latine (on pourrait parfois évoquer Brel, mais en très, très retenu). La nostalgie se teint ainsi de ce petit quelque chose en plus et de ce supplément d'âme inféfinissable,  qui mériterait bien de traverser l'Atlantique sur un souffle de Gulf Stream.



Son blog, MySpace, The Guardian y voit une des cinq valeurs internationales à surveiller en 2011 (sont toujours sympas, nos amis anglo-saxons à laisser cinq artistes pour le reste du monde).





(Une version ukulele de Fuga N°1 où manquent donc les superbes digressions à l'accordéon de l'album)