mercredi, janvier 12, 2011

Her Name Is Calla - The Quiet Lamb - 8/10

Chroniquer cet album, c'est finalement un peu comme visiter une cathédrale. C'est immense, on déambule, on admire les baptistères, on s'arrête devant une gargouille, on aime un peu moins la chaire de vérité, on est indifférent dans les travées avant de craquer à nouveau face au choeur et à ses ornements. Et puis, fatalement, on fait quatre, cinq, six, dix fois le tour, histoire de s'imprégner de l'ambiance.

Faut dire que ces britanniques n'ont pas fait les choses à moitié : douze morceaux pour 75 minutes d'un premier album, même si certaines parties, dont le morceau de bravoure Condor and River (17 minutes!), ont déjà l'objet de publication en formules courtes (façon de parler, donc!). Bilan après sept écoutes? Un dédale! Ils sont, bien entendu, affiliés au courant post-rock. Comme on le dit souvent ici, au départ d'un terreau commun, celui-ci est en train de s'exploser dans tous les sens. La caractéristique de Her Name Is Calla est de s'alimenter à plusieurs râteliers, en proposant plus de la juxtaposition que de la fusion. Ainsi, le morceau de bravoure peut parfaitement s'ouvrir sur une tendance prog, évoluer à la Mogwai, virer vers un sommet extatique métallique et hurlé, redescendre dans une longue digression à la Godspeed, pour virer en un passage chanté que ne renieraient pas ILikeTrains, voire Radiohead...

Mes creux sont immenses, les moments de passion incroyablement intenses.

Personnellement, cela n'emporte pas ma complète conviction. J'ai longtemps cherché la porte d'entrée. J'y ai erré infiniment. Et j'ai l'impression de ne pas vraiment avoir trouvé la clef ni la porte de sortie. Ceci dit, j'y ai croisé aussi quelqu'un qui me disait qu'il était sur le point de trouver. Je l'attends...

Toujours un coup d'avance , seul franocphone à en avoir parlé?. Non, il y a W-Fennec aussi.
My Space. On peut écouter et acheter ici
La presse britannique est dithyrambique : NME par exemple.