Tiroir à souvenirs
Popol s'inscrit à la fois dans deux de mes séries de fin d'année : On Vide les Fonds de Tiroirs et Qu'attendre encore de nos vieilles gloires? Alors qu'est reproché ailleurs aux Tindersticks de ne jamais faire autre chose que du Tindersticks, je dirais volontiers à Paul Weller de ne pas chercher à faire autre chose que du Paul Weller. Eh oui, messieurs dames, la cohérence éditoriale n'est plus ce que l'était, mais c'est ainsi : chaque fois que Paul s'éloigne de son talent de brit songgwriter, ça m'agace un peu. Il ferait mieux de simplement rester brut, ce qu'il fait très bien sur 80 % de cet album...
Ceci dit, pour prendre un peu d'élévation (:-), comment ne pas constater une fois de plus que cet album si british est encensé par la presse rock britannique (9/10 sur Pop Matters; cinq étoiles sur le Guardian), salué calmement par Pitchfork (c'est de bonne guerre dans la lutte de prééminence transatlantique), mais singulièrement timide sur la blogosphère francophone (Soul Kitchen, My Head is a Juke Box). J'aspire tout de même à ce que le balancier revienne prochainement vers les Iles Britanniques (mais pas nécessairement via Popol)!
