lundi, octobre 11, 2010

Dakota Suite, David Darling and Quentin Sirjacq - Vallisa - 9/10 / Dakota Suite - The Night Just Keeps Coming In - 8/10

Suspends ton vol...

Encore un album qu'il me faudra bien chroniquer du haut de mon incompétence et de ma subjectivité avouée. Sous le nom de Dakota Suite, Chris Hooson poursuit depuis dix ans une carrière prolifique. Quoiqu'amateur (et encore on se demande s'il faut écrire "quoique" ou "vu que", car son travail l'amène à cotoyer la folie), il  a produit une dizaine d'albums dont les covers noires et blanches disent long. 

Dakota Suite, c'est un hymne notamment à la noirceur mais aussi bien à la lenteur, à la mélancolie et au ressourcement. Musicalement, une comparaison rapide amène à un Red House Painters qui serait extrêmement ralenti, voire un peu neurasthénique. Son travail plus orienté vers la musique de chambre (je vous parlais de mon incompétence) explique certainement que des artistes comme Loscil, Machinefabriek, Peter Broderick ou Hauschka aient participé au très bel album de remix et collaborations sorti en 2010, The Night Just Keeps Coming In


L'album Vallisa est une aventure expliquée ici par Chris Hooson (à lire!). En quelques mots, ces dix morceaux ont été enregistrés "live" dans une petite chapelle, près de Bari en Italie. Hooson est rejoint par un violoncelliste de renommée et d'envergure mondiale (parait-il...), David Darling. Malgré ses 70 ans, ce musicien fascine Hooson et, plus, car le son de son violoncelle l'a aidé et l'aide encore à surmonter ses tendances noires. Il n'hésite pas à la dire : il l'aide à vivre. Modestement, il l'a fait savoir à cette star. Et elle s'est ouverte à une collaboration au grand émerveillement de Hooson.

Le pianiste français Quentin Sirjacq complète l'équipe...

Que dire, sinon ce que me disait ma compagne et muse? C'est un disque pour l'aube, habité par la lumière naissante, mélancolique mais prometteuse. Ce ne sont pas de grands morceaux orchestrés. C'est intime et atmosphérique. Des accords de piano, des langueurs de violoncelle, de la guitare comme des gouttes de rosée. Des touches qui créent une ambiance. Il n'y a qu'une seule chanson, qui clôture l'album, le reste est instrumental.  Une musique qui vous avale...

A visiter, le site de l'artiste à l'image de son travail.
MySpace de Dakota Suite
Site de David Darling
My Space de Quentin Sirjacq
Chouette article de Autres Directions
Le label Glitterhouse dont on ne soulignera jamais assez la rigueur et l'audace (on y retrouve la version longue de cette aventure par Chris Hooson) : When I was going through the darkest most self-destructive period of my life for quite a while in 2008 David’s music became an almost daily solemn hymnal to my life, almost a daily meditation against the sense of darkness I was ingesting.