Du grand rien
La cover dit tout : voilà un album de folk américain pastoral. On retient un petit baillement puisqu'il s'en fait des centaines de pareils par année. Une voix rugueuse et pleine, un contrepoint féminin, de la guitare sèche, du banjo et, très occasionnellement du piano. Session minimale en studio, neuf morceaux pour moins d'une demi heure.
Pourtant, dans ce catalogue étriqué, Ben Weaver est affilié à l'excellence. On serait bien en peine d'expliquer pourquoi, mais, comme d'autres, il s'impose sans falbalas et sa musique faite de rien emplit l'espace disponible. Ces miracles dans le minimalisme traditionnel ne sont pas si fréquents, qu'il s'agisse, cette année, du confidentiel Hoquiam (les frères Jurado) ou, en fin d'année passée, de Daniel, Fred and Julie (avec Julie Doiron)... Ce n'est probablement pas pour rien qu'à un peu plus de trente ans, Weaver en est à son huitième album et à un retour aux sources après le tr!ès appréciable The Ax in The Oak (2008), plus aventureux, électrique et même un peu électronisé (ce qui s'explique par l'intervention du producteur de Califone et Iron and Wine) et dont j'adorais la cover...
Le label Bloodshot
AMG
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