Frond, maison-mère 'bas rock' de Tame Impala
On peut déjà lire de-ci (Pitchfork) de-là (Esprits Critiques, RawPowerMagazine, Planet Gong) des récensions de l'album du groupe australien de Perth, Tame Impala. Pour faire simple, classifiant le groupe quelque part entre les éclairs pop des canadiens des Besnard Lakes et les turbulences plus vélléitaires des suédois de Dungen, leur album Innerspeaker est une tranche de psychédélisme comme il s'en faisait dans les années 70 naissantes.
En l'écoutant, je regrettais néanmoins que, deriière de si belles compositions, si remarquablement interprétées dans la longueur, il manquait tout de même d'un poil de cette folie qui fit aussi les grandes heures du genre. Un peu comme si les psychtropes ne faisaient qu'amortir sans zébrer le rêve de fulgurances.
Il n'aura fallu que deux semaines pour obtenir suite. Ce que je ne savais pas est que deux des membres des Impala étaient également partie prenante d'un autre groupe de Perth (ben tiens!), le bien nommé Pond qui, lui, en est à son quatrième opus. Et là, c'est du délire. Un garage pyschédélique manieré. Ca fulgure pas mal et ceux qui ont vécu l'époque s'émouvront d'entendre des délires de moog (ou d'un instrument électronique quelconque qui l'imite comme dans le morceau ci-dessous), de parties d'orgues (comme on aurait dit à l'époque) qui plongent en direct sur l'Emerson Lake and Palmer de Tarkus (mais, oui, les gamins, ELP n'est pas qu'un groupe précieux), de choeurs gospel bardés de basses, de claquages de claviers pré-progressistes, de guitares à bouche lyophylisées.
C'est tellement gros et juteux qu'on croit parfois au pastiche!
Mais où ces gamins vont-ils chercher tout ça?
Mais où ces gamins vont-ils chercher tout ça?
Pond sur Myspace