jeudi, juillet 22, 2010

Strand of Oaks - Pope Killdragon - 9/10 / Unbunny - Moon Food - 7,7/10


Certains le savent et c'est un avertissement préalable, j'ai un faible très prononcé pour la floppée de singers américains qui évouluent dans la sphère post-neilyoungienne, de Jason Molina à Will Oldham en passant par Will Johnson ou Mark Kozelek. Leurs meilleurs opus, qu'ils soient cachetés Songs: Ohia, Palace, Centromatic, South San Gabriel ou Red House Painters, déploient une immense nostalgie qui touche au coeur...

L'année passée, le premier album de Strands of Oaks ne m'avait donc pas échappé. Leave Ruin, malheureusement resté totalement confidentiel (au même titre que le -encore supérieur- Mood Food d'Unbunny, découvert en 2010 chez Blues, Jazz & Co) touchait à cette corde sensible. L'avantage d'être ainsi inaperçu est que les attentes ne s'accumulent guère. Timothy Showlater (puisqu'il s'agit d'un one man band), enseignant et chauffeur de bus de Pennsylvanie, n'a donc hanté les nuits de personne...

Pourtant, voilà qu'Emusic sort en exclusivité son second album. Douce surprise, Strand of Oaks monte deux crans plus haut! Il a un peu musclé (juste ce qu'il faut, pas plus) sa musique. Les longues psalmodies plaintives sont aujourd'hui renforcées par un léger synthé-harmonium pleureur. Certes, avec les références précitées, il ne faut pas s'attendre à de l'innovation à tout crin! Mais comment résister à la qualité des compositions, à la finesse de ces histoires qui pourraient n'avoir aucun intérêt et à ce talent d'interprétation?

Tout grand album dont Sterling est le morceau d'anthologie se déployant sur huit minutes. Comme le dit le chroniqueur d'Emusic, un long morceau tendre qui, lentement mais sûrement, vous amène en des terres orageuses...

Clic pour écouter Bonfire
My Space
Le Moon Food d'Unbunny est en écoute sur Bandcamp

Le morceau Sterling dans une version intime que j'accueillerais volontiers chez moi (deux minutes de bla-bla avant) :

Strand Of Oaks - Sterling - House Show from Erik Ljung on Vimeo.