S'il fallait positionner Daniel Lopatin -alias OPN- dans l'espace cosmique, on se passerait de simplement dire qu'il habite Brooklyn comme tout le monde. On essaierait plutôt de l'insérer dans une structure tridimensionnelle dont les extrémités spatiales seraient occupées par Tangerine Dream, Emeralds (frère le label si pas de labeur), Klaus Schulze, Loscil, Four Tet, quelques vaisseaux galactiques et Frank Herbert.
Et oui : sa musique constituée de nappes superposées, parfois agrémentée de voix déformées (le superbe "Returnal"), sent la sci-fi à plein nez. Celle où les héros malheureux errent dans un espace plombé et sans fin. Celle où les vaisseaux silencieux glissent sur les dunes et les vers.
Kosmische!
Oui, avertissement : l'album débute je ne sais pour quelle raison par un traquenard sous forme d'un morceau effroyablement noisy et industriel. La question n'est pas de savoir s'il a du sens (j'en suis convaincu!), mais bien de vous éviter d'abandonner alors que tout sera si différent après...
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Quand Pitchfork (8,2/10) et Drowned In Sound (8/10) convergent, il faut se dire qu'il n'y a pas de fumée sans feu!