mercredi, janvier 06, 2010

Raz Ohara and The Odd Orchestra - II - 9,1/10

Dans mes bonnes surprises restées confidentielles de l'année 2008, il y avait le premier album éponyme (comme on dit) de ce groupe installé à Berlin. Danois y résidant, Patrick Rasmussen combine sa musique electro avec le musicien 'expérimental' belge Olivier Doerell (groupe Dictaphone). Ensemble, ces deux gars comptent des collaborations variées avec Efterklang, Gonzalez, Apparat et bien d'autres avant-gardistes électroniques. Les musiciens opèrent selon un mécanisme bien rodé où les couches musicales, sonorités acoustiques et loops s'empilent les unes sur les autres (explique par La Gazette de Berlin).

L'étonnant de leur premier album, 22ème donc de mon best 2008, était qu'il constituait un mélange singulier entre Justin Timberlake et Apparat. Une voix impeccable et chaude, très accessible. Et, contrairement à ce que laissent penser les explications précédentes, le premier opus, malgré ses aspects cliniques et mécaniques, atteignait des sommets de nostalgie et de beauté dans un mix fok-pop-tronic.

Pour ce second album (sorti en octobre par devers moi et toujours aussi confidentiellement sur un label allemand pointu, Get Physical), Raz Ohara ajoute des cordes à son arc. Il évolue cette fois dans un registre légèrement funky mais toujours aussi éthéré. De nouvelles couches musicales se sont additionnées : cuivres, accordéon, superpositions de voix. C'est très élaboré (cela évoque même par moment Robert Wyatt) et à la fois tellement simple d'écoute (la définition par excellence de la pop, finalement). Mais, certainement, quelques-uns continueront à trouver cela "expérimental", confondant ce mot avec d'autres comme "différent" ou "nouveau".

Ne ratez donc pas l'occasion de flotter dans l'éther Raz Oharien. Cet album figurerait certainement en première place de mon classement 2009 "injustement inconnus"...

Album en écoute sur le label : Get Physical

Varsha

Je ne résiste par à la tentation de vous faire écouter ce qui reste pour moi le plus beau morceau mélancolique de l'année 2008 (oserais-je le mot slow?)