L'étonnant de leur premier album, 22ème donc de mon best 2008, était qu'il constituait un mélange singulier entre Justin Timberlake et Apparat. Une voix impeccable et chaude, très accessible. Et, contrairement à ce que laissent penser les explications précédentes, le premier opus, malgré ses aspects cliniques et mécaniques, atteignait des sommets de nostalgie et de beauté dans un mix fok-pop-tronic.
Pour ce second album (sorti en octobre par devers moi et toujours aussi confidentiellement sur un label allemand pointu, Get Physical), Raz Ohara ajoute des cordes à son arc. Il évolue cette fois dans un registre légèrement funky mais toujours aussi éthéré. De nouvelles couches musicales se sont additionnées : cuivres, accordéon, superpositions de voix. C'est très élaboré (cela évoque même par moment Robert Wyatt) et à la fois tellement simple d'écoute (la définition par excellence de la pop, finalement). Mais, certainement, quelques-uns continueront à trouver cela "expérimental", confondant ce mot avec d'autres comme "différent" ou "nouveau".
Ne ratez donc pas l'occasion de flotter dans l'éther Raz Oharien. Cet album figurerait certainement en première place de mon classement 2009 "injustement inconnus"...
Album en écoute sur le label : Get Physical
Varsha
Je ne résiste par à la tentation de vous faire écouter ce qui reste pour moi le plus beau morceau mélancolique de l'année 2008 (oserais-je le mot slow?)