Rendez justice!
Honnêtement, en écoutant ceci, mon premier réflexe a été de courir pour retrouver la chronique de Florence and The Machine afin de la dégrader et la rétrograder aussitôt. Pas passé à l'acte parce que ce qui est fait est fait et qu'on ne revient pas dessus. Pas passé à l'acte aussi parce qu'après tout, je ne retire pas un mot de ce que j'avais dit. En gros : bien agréable, bonne chanteuse, mais dispensable.
Charlotte Hatherley, ex-guitariste du power-pop groupe Ash (mais elle a joué aussi pendant un an avec Bat For Lashes), en est à son troisième album solo. Elle joue dans le même tiroir que Florence, ce que j'appellerais un rock adulte varié et relativement musclé (étant entendu que tout ce qui est adulte n'est pas gnangnan). Référence toujours valable à mes yeux : The Pretenders (très vitaminés dans ce cas-ci). Donc, ce n'est pas ma tasse de thé.
Pourtant, sans hésiter, il faut le crier : Charlotte supplante la pauvre Florence et la domine de la tête et des épaules. Et de s'interroger. Pourquoi Charlotte est-elle quasiment passée inaperçue, là où l'autre s'est taillé une réputation non négligeable. Hypothèse : la Florence elle est chez Island (où certes elle cohabite avec de bons artistes mais aussi... Amy Winehouse, une que son label a su faire mousser), là où la Charlotte enregistre sur son label Sister Records, distribué aux Etats-Unis par Minty Fresh (c'est son premier album distribué là-bas; compagnons d'écurie : Fugu, Komeda, Taihiti 80, Sarah Shannon) et ici par (je ne sais même pas qui)!
Vengez cet affront et cette injustice!
My Space (n'écoutez pas qu'Alexander, qui reflète assez mal la vigueur de l'album)
Pitchfork a attiré mon attention :
An album that can draw comparisons to XTC, the Breeders, Wire, the Pretenders, and other top-shelf rock bands, but ultimately sounds like nothing else but the work of its creator.