Il n'est jamais trop tard pour arrêter de passer à côté d'un artiste.
Car ce groupe, c'est surtout Robert Fisher, le chanteur à la voix enveloppante qui, depuis près de quinze ans, se comporte en hobbo du folk (parfois dit "Garage") et s'entoure selon les scènes et les studios de musiciens différents, dans un genre de collectif mouvant.
En quinze ans, quasi autant d'albums ont vu le jour. Ce dernier, je n'ai pu me rendre compte qu'il était surtout fait de reprises d'albums précédents. Je l'ai lu plus tard (voir les liens vers les excellentes chroniques ci-dessous).
Willard pourrait être inséré dans une trilogie avec Vic Chesnutt et Micah P. Hinson, ces chanteurs qui traînent une formidable tension dans leur oeuvre alors que l'accompagnement est au plus simple. Ici, la formidable voix (Johnny Cash?) et la rythmique de guitare sèche sont continuellement télescopés avec les sons longs et stridents du violon et de la guitare électrique. A l'occasion, un contre-chant féminin complexifie encore l'ambiance. Vraiment très prenant...
Il n'est jamais trop tard...
Ecoutez Lady of The Snow Line
Une excellente chronique suisse : Soit une guitare acoustique prédominante et la voix grave du prédicateur Fisher, toujours à la limite entre Johnny Cash, Leonard Cohen et Nick Cave, sans cesse à mi-chemin entre le folk et la noirceur gothique. Ces nouvelles versions font virevolter à merveille la guitare-voix avec le violon et la guitare électrique qui souligne et font s'envoler ces compositions qui, parfois dans les anciennes versions studio, pouvait sembler un peu pataude