Bleu ciel
Voilà une bien belle cover pour un bien bel album sorti de façon un peu fantomatique et qui hante mes jours depuis deux semaines, car je ne sais trop comment le chroniquer et le décortiquer. L'album est sorti de façon absolument volontairement confidentielle, si j'ai bien compris uniquement disponible au magasin Rough Trade de Londres en un pressage de mille albums.
Et, bien entendu, comme dans tous ces trucs organisés, les références sont obscures puisque Memory Tapes, c'est Weird Tapes, c'est aussi The Banker from Deal Or No Deal et c'est encore Memory Cassette, autant de noms qui font que, bien entendu, ce premier album de Dayve Hawk était attendu comme le miracle du Messie à Cana.
Comme je ne sais toujours pas trop décrire l'excellence de cet opus, j'en laisse l'opportunité à The Line of Best Fit qui avait attiré mon attention : It’s as if James Murphy decided to turn his modern dance classics over to the agoraphobic hands of Atlas Sound, coming up with an electro album which can’t quite help but sound as alien and out of place on headphones as it would pulsating out of some basement club’s PA system. ‘Bicycle’, the album’s first single, is a retro-minded collision of propulsive beats, layer upon processed layer of Hawk’s hauntingly soft vocals – like The Knife producing Neil Young – and a closing guitar solo, lifted straight from the grooves of New Order’s Technique, which cranks an already celestial song into some kind of dark-hearted disco supernova. It’s a dancefloor-friendly trick that ‘Stop Talking’ builds on in earnest – a bubbling, brooding verse, giving way to an ecstatic barrage of a chorus, decorated with lazerbeam synths and twisted ululations, not unlike Talking Heads at their prime.
J'ajoute que c'est du bricolage maison hyper dense et touffu, que j'y vois aussi un peu d'Interpol, d'Air, de Donna Summer et de M83.
Bref, un très très bel album...
Pitchfork le met aujourd'hui en Best Music mais ne lui donne que 8,3/10. N'importe quoi, Pitchfork...