C'est la vie de passer à côté d'albums dont on dirait pourtant qu'ils ont été taillés sur mesures pour vous. En ce qui me concerne, c'est le cas de cet opus de Withered Hand, nom de scène derrière lequel se cache essentiellement l'écossais Dan Willson, entouré d'autres musiciens sur scène.
Sorti en fin d'année 2009 sur Fence Records (l'extraordinaire mais souvent confidentiel label de King Creosote), Good News n'est pas monté au top des hit-parades. Il a pourtant été remarqué par le label américain Absolutely Kosher, ce qui explique que, dans un rigolo effet boomerang, il me soit aujourd'hui conseillé par un ami canadien (que je remercie)...
Voilà pour l'anecdote!
Pour ce qui est de la musique, Withered Hand construit une trame folk qui apparaît à première vue simplissime. L'accompagnement de la voix de Dan Willson se limite le plus souvent à un instrument à cordes (guitare ou banjo) et des choeurs féminins ou masculins omniprésents. Vocalement, Willson évolue dans un registre quelque part entre ceux de Neil Young et Daniel Johnston (Kramer, le producteur de ce dernier, est ici aussi aux manettes). Cela en rebutera peut être beaucoup, toute montée de voix s'accompagnant d'une rupture. D'autres -moi- sont au contraire hypnotisés par cette ambiance et cette fragilité...
Les dix morceaux (en écoute intégrale sur Bandcamp - voir deuxième page de cette chronique) sont autant de perles évoquant des thèmes liés à la religion et la foi. L'esprit les habite. Cette phrase inclue dans la présentation du groupe sur son site en dit long sur cet esprit : Withered Hand have been privileged to play alongside many incredible artists with a similar ethos, including Jeffrey Lewis, King Creosote, Herman Dune, Calvin Johnson, Little Wings and Malcolm Middleton. Ethos? Ethos? Est-ce que j'ai une gueule d'Ethos? Mais oui, bien entendu, que cela en dit long sur le... produit! Si Withered Hand ne ressemble à aucun, il ressemble à tous...
Son site, Le label Absolutely Kosher.
