Quoique. Si on prend ce Dark York de Le1f, en restant très général, c'est simple à exprimer : ça pétille, ça se singularise, c'est différent, ça respire la joie, ça casse les stéréotypes...
Sur le fond, ça s'explique. Et j'en laisse le soin à d'autres, même si dans l'état actuel des choses, on ne puisse pas encore parler de buzz, de grandes pointures de la critique et de la découverte sont sur le coup. Il ne m'étonnerait pas que, sur cette base, les choses s'emballent pour l'artiste new-yorkais dans les jours et semaines à venir...
Ainsi, c'est Pitchfork qui en a parlé le premier dans un article sur le nouveau rap homo (Queer Rap) de New-York et qui a chroniqué cet album, ce 30 avril. The Fader a suivi le mouvement en présentant le premier album, un mixtape de 21 morceaux. Hier, The Guardian en a fait son Band of the day, en lui faisant passer l'Atlantique.The Drone (rien que les meilleurs, je vous avais dit) est sur le coup aussi, son analyse étant positive et mesurée, à juste titre : "Le gamin est un rappeur vraiment zarbi, au grain de voix abrupt et pas facile à aimer et qui noie volontiers ses rimes dans des gros effets type reverb' lexicon comme Antipop Consortium en leur temps. Bref, je suis complètement aux choux quant à l'épaisseur et au potentiel swaggesque de cet objet chez les gens qui savent faire la différence entre "mixtape mortelle" et "grosse merde de backpacker" (désolé les amis, je manque de jargon, là), j'y capte pas beaucoup plus de chose que dans le Death Grips, mais je suis au moins sûr que contrairement au-dit Death Grips, c'est bien du rap".
Je ne sais pas s'il y en a encore pour longtemps, mais l'album, ses 21 morceaux et plus d'une heure de musique (reconnaissons-le, c'est trop long!) peut être téléchargé à cette adresse. Ce serait donc inexcusable de ne pas au moins essayer, car il y a à boire et à manger chez Le1f...
Son site vaut le détour.
