Bandcamp n'est pas la maison idéale que pour les seuls jeunes requins aux dents longues qui se voient devenir nos héros musicaux de demain. La formule est également taillée sur mesures pour les vieilles gloires qui en ont encore dans leurs capacités créatives et entendent nous le transmettre.
C'est le cas de Chris Olley, ci-devant past-leader et guitariste/chanteur du band post punk, Six. By Seven. Ce quintet de Nottingham a sorti durant la dernière décennie une demi douzaine d'albums oscillant entre post-punk, drone-pop et shoegaze-noise (euh, oui, excusez du peu) (All Music).
Son monde musical s'apparente facilement à celui de Julian Cope, avec lequel Olley s'est d'ailleurs très régulièrement associé. Or, donc, le band a déposé les armes et les guitares. Mais Olley, lui, a décidé de poursuivre. Et, comme souvent, pour ces albums où des chanteurs se retrouvent seuls après avoir durant des années été la marque de fabrique d'un groupe, Chris Olley privilégie un nouveau positionnement de singer-songwriter qui, ma foi, lui sied fort bien, y compris quand il se contente de sa guitare comme tout accompagnement, ce qui est tout de même assez rare, l'approche rock et électronique (l'autre moyen de compenser l'absence du groupe) dominant ici...
Coup sur coup, deux albums sont ainsi disponibles,. Le premier The Death of Six. By Seven s'inscrit dans la ligne du groupe originel, ambiance forte et sombre assurée, drones et sons pesants qui soulignent des qualités de composition et d'interprétation vocale incontestées. Mais, parallèlement, la part de la voix s'accroît et, disons-le, Olley l'a fort belle (la voix), cassée et enveloppante. C'est ici. L'album est présenté sous différentes formules. Pour les radins, le choix du simple digital, sans fioritures, CD ou compilation complémentaire laisse l'opportunité du Name You Price. A botre bon coeur, m'sieurs-dames!
L'autre album est encore plus atypique puisque, cette fois, attribué à Chris Olley, il s'agit en fait d'un disque hommage d'un label d'import japonais. Compilation, il est composé de quatre morceaux du EP The Blackest Soul, d'autres de East of Edale EP et pour compléter de morceaux choisis de son premier album solo, A Streetcar Named Disaster (sorti en 2009). Autrement dit, Chris Olley, avant et après son travail avec Six By Seven...
Dans son mail d'annonce, Chris Olley souligne : I won't be releasing anymore stuff under the name CHRIS OLLEY so this is for a limited time only if you want to grab it for free!
Donc, si ça vous intéresse, ne tardez pas à vous rendre sur Bandcamp. Pour être honnête, je suis un peu perdu dans ses explications sur le nom de scène qui est ou sera le sien. Mais, sur le fond, on retiendra peut-être essentiellement que Chris Olley reste parfaitement dans l'estimation généralement portée à Six By Seven : excellent groupe de seconde zone, injustement sous-estimé...
