Dès les premières écoutes, je me suis étonné de découvrir un album de jazz qui s'impose aussi rapidement à moi, béotien en jazz devant l'éternel. Le piano débarque à pleine vitesse servi par une rythmique (basse - batterie) très soutenue et persuadante. Les envols et gimmicks électroniques n'ont rien à envier effectivement au domaine de la danse, ce qui suffit à justifier complètement le titre de l'album. Pour le baladeur que je suis, typiquement un album "border-line" comme je les aime, fusionnant des énergies d'origines fort différentes...
Ce n'est pas le cas de tout le monde. Car, effectivement, le moment venu de chroniquer, je cherche quelques infos, histoire de bénéficier d'un background sur un groupe inconnu dans un style qui l'est tout autant. Et là, bardaff, c'est l'embardée. C'est qu'effectivement les seuls chroniqueurs sont issus des media jazz et que, pour eux, tout ceci est bien léger et trop futile. Tout ou plus, les indulgents concèdent que "oui, en concert, pourquoi pas, pour bouger son cul"... (Londonjazz, The Guardian). Au point que même le mot 'punk' soit utilisé pour dire "ceci n'est pas du jazz".
Et moi, sur le coup, j'ai compris pourquoi le "vrai" jazz m'échappe toujours un peu! :-) J'aime ce papa pianiste (Willliam South) qui joie avec des musiciens qui pourraient être ses fils (le batteur l'est justement son fils!).
ELEGY FOR A RAVER by thesouthtrio
