Un album encore fidèle à une immense carrière. Robert Pollard, une fois de plus, se disperse en tous sens. Le déchet important ne parvient pas à cacher une bonne moitié de pépites sur... 26 morceaux!
Plus besoin, probablement, de présenter Robert Pollard, ci-devant ex-leader des Guided By Voices. En tout cas, aux States, il n'y a pas le moindre doute sur la question : Mossieur est un monument. Pour preuve, les "reviews" de son album qui se multiplient depuis sa sortie au début du mois d'août. Ce qui lui vaut d'être booké par Metacritic (où on trouvera tous les liens vers les évocations de la presse anglosaxonne : dix pour une moyenne de 72/100). De ce côté de l'Atlantique, Let It Beard semble tout au plus jusqu'ici être gratifié d'un silence asourdissant...
Il s'agit pourtant d'un album correspondant au profil de Robert Pollard. A savoir, le produit d'un artiste prolifique, éclaté et souvent brouillon. Son travail s'identifie et se reconnaît aux premières notes. 26 courts morceaux constituent un album qui évolue -à mes oreilles- en montagnes russes. A donner la chair de poule quand l'énergie garage fusionne avec une pop dissonante, évoquant The Who. A perdre le nord dans certaines digressions où la voix unique de Pollard frôle les limites du supportable.
La critique est à l'avenant, évoquant le chef d'oeuvre (AMG) aussi bien que le navet (Ripcord : It's just painfull mediocre) et l'indifférence (Pitchfork).
Entre excès d'honneur et d'opprobre, mon coeur ne balance pas. Il y a le meilleur et le pire sur cet album. A chacun de défricher s'il en a envie. Ce serait bête de rater les invités qui ajoutent du piment à quelques morceaux comme Colin Newman, J. Mascis, Steve Wynn ou Mike Collins (The Dirtbombs). Qu'on se le tienne pour dit!
Le site de Pollard
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