Après six ans d'absence, "kar-kar" ("dribble" en souvenir d'une carrière de footballeur ruinée par une blessure) revient sur le terrain de la musique. Le bluesman est certes le plus grand personnage de la musique malienne, l'ayant "créée" il y a cinquante ans. Disparu durant plus de vingt ans de la circulation (il travaillait dans le bâtiment en France), Boubacar est revenu à la surface, reconnnu à juste titre par tous les maliens qui l'ont suivis.
La formule? Au plus simple, comme on la retrouvera en concert. Boubacar, époustouflant à la guitare jouée comme une Kora et ronronnant sa nostalgie au chant, son complice le plus cher sort de sa calebasse des sons à la fois ronds et claquants. Vincent Bucher, à l'harmonica, éclabousse peut-être un peu trop de sa classe blues/jazz, une musique qui se baignerait plus volontiers dans son naturel. C'est plus particulièrement évident en concert (à Liège, une claque spéciale interrompait les morceaux pour saluer les breaks d'harmonica, là où j'eusse préféré plus de discrétion)...
Superbe album, néanmoins!
The Guardian, Mondomix, Ca va jazzer
Images du concert de Liège
