Ce trio d'Austin fascine. Il y a comme une inconscience à se retrouver si tard sur la lame glissante du rasoir shoegaze au premier semestre 2011, tant il a été donné, reçu et subi durant les deux dernières années. Si encore les Texans débarquaient avec une ombre de sombrero d'innovation. Et bien non, même pas : fondamentalement, il n'y a là que du connu.
Ayant déjà sorti un EP il y a cinq ans, le combo a pourtant bien mûri son projet. Et cet album est un brûlot qui démarre au quart de tour, ne reniant les sources les plus anciennes ni en noisy (Sonic), ni en destroy (MBV) ni fuzzantes (Jesus and Mary Chains). D'inspiration british, c'est "loud" de chez "loud", encore chargé par la poussière du désert, mais, en même temps -sans paradoxe- on pourrait presque dire que Colour Trip est un album guilleret et entraînant, sans se crasher dans le dreamy. Parfait équilibre!
Un album qui depuis sa sortie discrète fait son chemin et amasse de beaux petits éloges (revue de presse sur le site du label Club AC30).
Un morceau de leur EP où ils se montraient si prometteurs (ils étaient quatre). J'aime beaucoup cette vidéo qui conforte ce topo de petits grands méchants loups...
