Ce combo parisien s'évertue durant tout ce très long album à bien mériter son nom quasi savant.
Afro, probablement pas besoin d'expliquer pourquoi : on est ici dans les roots noires et rythmiques qui se plongent en un substrat Feli Kutien de cuivres en folies. Latin, car de nombreux morceaux -et ce n'est pas subjectivement ce que je préfère- reposent sur un matelas de sons et instruments caribéens qui confinent au carnaval percussif. Vintage selon deux axes temporels principaux qui renvoient d'une part, assez logiquement à l'ethno-jazz (éthiopien ou autre) et, d'autre part, au funk hippie des sixties et seventies, qui rappelle à l'occasion les rythmes de la Motown mais aussi des groupes comme Osibisa. Rien dans le nom, néanmoins, n'évoque la dernière composante qu'est le chant (le slam, plutôt?) qui construit un discours francophone assez étonnant sur cette musique orientée vers la danse...
Au total? Une énergie et un talent fous qui, malheureusement, se diluent un peu dans la longueur. Parti sur les chapeaux de roue, Ayodegi s'essouffle dès le quatrième morceau. Afro Latin Vintage Orchestra aurait probablement gagné à rechercher un peu plus de concision, comme Ariya Astrobeat Arkestar. Mais, à part ce petit reproche, une très belle pêche!
My Space, Underdog Records
Après coup, un petit lien vers De La Lune, On Entend Tout.
On peut tout écouter ici :