Il n'y a aucune raison que 2011 échappe à la règle : dans le style singer-songwriter "traditionnel", nous aurons droit à une considérable cargaison d'albums, tant masculins et féminins; le style étant tellement commun, 90 % des écoutes nous laisseront absolument indifférents; les 10 % restants accrocheront un tant soit peu nos oreilles; tout au plus un -voire deux pour cent- nous ravira, style Carbon Glacier de Laura Veirs ou, plus près de nous, Saint-Bartlett de Jurado.
Soit des albums sans artifices ou différenciations, tout à fait communs, mais néanmoins... extra-ordinaires. L'anglaise Hannah Peel fait certainement partie des 10 %. Et de passer en revue les fondamentaux qui font le bon album de singer-songwriter. Etant entendu que, généralement, tout de même, ils savent tous chanter, la qualité d'écriture prime : c'est le cas chez Peel. Ensuite, la qualité -plus que la quantité- de l'accompagnement et de l'orchestration importe grandement. Allez faire un tour sur You Tube, vous verrez qu'Hannah est une multiinstrumentiste talentueuse. De plus, piano, pianorgan, contrevoix féminines, percussions, fanfare, cordes et autres sont agencés avec intelligence (parfois un peu trop touffues à mon sens). Tiens, tiens, à la production on retrouve Mike Lindsay (Tunng) et Nitin Sawhney réalise une partie des orchestrations.
Reste qu'Hannah Peel ne figurera probablement pas déjà dans le dernier pour cent évoqué plus haut. Il lui reste à affirmer une personnalité plus forte et à s'éloigner un peu plus de l'emprise folk irlandaise. Ceci n'est jamais qu'un premier album...
Piccadilly Records
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