A la première écoute de cet album du groupe de Nottingham, cela saute aux yeux, il va nécessiter quelques passages supplémentaires dans les tympans avant assimilation. Il y a certainement dans cet opus, bien plus qu'un air de famille avec Stereolab et Broadcast, une dimension additionnelle au classicisime classieux et parfois pompier de la pop maniérée façon années 60 et 70. Le son d'ailleurs -quel travail cette recherche d'un vain vintage doit représenter!- laisse espérer qu'autre chose que la rondeur de la basse décolle à l'usage.
Or, non, les écoutes répétées n'y changent rien. Globalement bien construit et traité (tout de même 7/10), j'ai attendu en vain un décollage. J'assume d'ailleurs l'explication subjective. Cet album, plus je l'écoute, plus son côté surproduit, hyperleché et sans faille m'irrite. Sans aspérité, sans sommet, sans supplément d'âme. Bien lisse, quoi. Je cherche désespérement un peu de tripes et ne trouve qu'eau de rose et plans que n'aurait pas renié le groupe prog épique Wallenstein, voire Jethro Tull...
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Playlist et nombre de ses lecteurs sont plutôt enthousiastes...
PS qui n'a rien à voir :
Je suis en train de revoir sérieusement mon opinion sur le dernier service de Sufjan Stevens. Vais-je reconnaître une fois pour toutes son retour au génie... civil? Je plaisante, mais ce n'est pas impossible, car, justement, chez lui, le supplément d'âme vient à force d'écoutes! S'il le faut, en pénitence, j'irai à genoux jusqu'à Canossa...
