Captivant
Il y a dix ans, quand The Third Eye Foundation s'est mis entre parenthèses pour progressivement enfanter du singer-songwriter Matt Elliott, il nous laissait un héritage impressionnant et profond, l'album Little Lost Souls (2000), qui arrivait à dépasser encore en intensité You Guys Kill Me (1998). On croyait que cette musique avait atteint un sommet, même si certains continuaient à lui reprocher un bruitisme excessif où la mélodie se perdait dans le brouillard électronique...
Dix ans se sont écoulés. Matt Elliott a mis The Third Eye Foundation entre parenthèses. Il a sorti trois albums de singer-songwriter qui ont gardé un étonnant cachet, mêlant le folk et l'électronique dans des formats plus communs de 'chansons normales'. Fort de cette expertise et d'autres aventures (avec DAAU ou Chapelier Fou, qui collabore à ce nouvel album), Matt Elliott réactive donc The Third Eye Foundation.
Et c'est le miracle. Oui, il est encore possible de faire mieux qu'il y a dix ans, probablement en valorisant l'acquis mélodique. La trame est toujours identique, machiniste, mêlant les boîtes à rythmes en une danse robotique et répétitive. En contrepoint, divague un chant de soprano déformée et maladive, une fanfare atone et virevoltant maladivement ou un coeur de cuivres slaves neurasthéniques.
Ca passe ou ça casse! Je viens de lire sur Foetusfoetus le regret d'un manque de sensibilité (j'édite après commentaire : par rapport aux chansons de Matt Elliott). Il est certain que le sentiment sera partagé par d'aucuns, alors que, personnellement, cette juxtaposition me transperce de nostalgie et me fait penser à un bâteau ivre. (Edit 2 : Je suis plus touché par ce bastringue électro que par le format des chansons folk. Je ne l'explique pas vraiment mais ça me touche en direct). Question de goût!
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Liens supplémentaires qui confirment que cet album fait son chemin : Toujours un coup d'avance et Tasca potosina
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