Rae Spoon - Love Is A Hunter - 7,7/10

(Cover à charger quand Blogger voudra bien)

Conseil : écoutez d'abord le morceau ci-dessus.

Depuis quelques semaines dans les listes d'écoute, cet album est bien difficile à chroniquer, comme tous les albums de singer-songwriters. Toujours le même principe : quel est le plus, le supplément qui fait que certains se détachent et se singularisent? Toujours une question tout d'abord de qualité d'interprétation (ça court les rues), de composition (moins), d'arrangement (moins) et, surtout d'alchimie entre ces trois composantes.

A force d'écoute, on trouve que Rae Spoon, qui a choisi de fureter entre classicisme folk et morceaux aux arrangements électroniques glitchés et avancés, s'inscrit plutôt dans le haut du panier sans atteindre les étoiles. Les références sont évidentes et elles ne font pas nécessairement à tout coup courir les foules : Joan Baez parfois, Cat Power régulièrement et souvent Laura Veirs. Et un peu d'alchimie en plus, même s'il faut parfois regretter un vibrato un peu forcé qui donne une dimension frelatée et métallique à la voix...


La surprise néanmoins, pour le chroniqueur en recherche d'informations en vue de satisfaire la curiosité du lecteur, est que l'artiste canadien Rae Spoon, même si son site n'est guère dissert (son MySpace l'est plus), est un queer, voire à en croire PopMatters un transsexuel (transgendered). Troublant quand on n'a pas fait attention aux paroles et qu'on l'apprend après coup. Et alors? Et alors, rien! Plutôt si. Il est fréquent que des hommes aient des voix qui peuvent être prises pour des voix de femmes. Ici, je réécoute et non, Rae Spoon est une fille...