Train-train-train-train
Trois heures de train ce matin. Lever du soleil -grand, chaud et qui l'est resté- sur la campagne hesbignonne, étendues agricoles qui défilent, filets de brume qui s'étendent et front sur la vitre. Au casque, ce Motion Sickness Of Time Travel! La veille, en lisant la chronique des Chibres et des Lettres (à qui je pardonne tout, même les surcotations, quand il s'agit de telle musique!), je n'avais pas imaginé ces cinquante minutes, trois fois répétées, composeraient un si beau background de "road-movie" ferroviaire, de défilé de maïs fané et de terres fraîchement labourées...
Comme un Klaus Schulze des temps modernes (mais les petites notes un peu plus sèches donnent un caractère contemporain aux nappes synthétiques) qui se serait accompagné d'une voix de sirène lointaine et étouffée (très "ambient" dans le principe, mais ici sans vulgarité!). Seule (petite) faute de goût, à mon avis : la dispensabilité du sixième morceau (un peu trop cliché "Alice au Pays des Merveilles") et de ses six minutes, sans lesquelles l'album aurait tout de même encore frisé les cinquante.
Belle découverte d'une cassette publiée à seulement 80 exemplaires, épuisée mais disponible gratuitement sur Hollow Press.
Le blog de la musicienne américaine (car il s'agit d'une musicienne isolée) où sont disponibles d'autres productions.