lundi, octobre 25, 2010

DAAU - Die Anarchistische Abendunterhaltung - The Shepherd's Dream - 8,2/10

Indéfinissable

Inutile de refaire ici l'histoire du groupe anversois, la bio qui apparaît sur leur site (rubrique bio) étant un texte se suffisant à lui-même et expliquant fort bien l'évolution de DAAU jusqu'à ce sixième album. D'une structure à 7 membres, DAAU est devenu un quatuor acoustique (violoncelle, contrebasse, accordéon, clarinette), beaucoup plus organique que celui qui, en son temps, joua en première partie de 16 Horsepower ou fit une reprise mémorable du Suds & Soda de dEUS. 

Comment ne pas comprendre que les musiciens eux-mêmes l'écrivent : DAAU a été, depuis sa naissance en 1992, défini essentiellement par ce qu'il n'est pas : ni classique, ni jazz, ni rock, ni folk. Mais un peu tout cela par la force des choses, pour un son unique.

Je ne sais si c'est vrai, mais j'ai en tête que DAAU a, à une époque, eu le caractère assez exceptionnel d'avoir été les seuls artistes à jamais avoir été signés à la fois sur les deux sections (classique et... autre) d'un grand label (Philips ou Sony, je ne sais plus, mais un label où être dans le catalogue classique était une belle référence). Serait-ce une légende? Quelle importance, dès lors qu'elle serait éminemment significative. Même aujourd'hui qu'il n'y a plus la moindre touche électrique ou électronique (même la basse n'est plus là), la musique de DAAU respire ce mélange de cultures (propre à un groupe qui multiplie les collaborations et expériences : EZ3kiel, Matt Elliott ou le disque hommage à Coil).

Tendue, romantique, slave, paroxystique et exacerbée...